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La France doit-elle se mettre au gaz de schiste?

 
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L’Allemagne a tranché : l’exploitation de gaz de schiste, c’est « nein ». Du moins jusqu’en 2021, date à laquelle un rapport fera le point sur « l’état des connaissances et des technologies », a annoncé vendredi 4 juillet Barbara Hendricks, la ministre allemande de l’Environnement.
 
En France, la fracturation hydraulique – seule technique aujourd’hui disponible pour l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste – a été interdite par la loi du 13 juillet 2011, en raison des risques qu’elle fait peser sur l’environnement.
 
Pour rappel, la fracturation hydraulique consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l’extraction de gaz capturé dans la roche. Les inquiétudes se portent sur la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans la nappe phréatique. Sont également pointés du doigt l’utilisation d’immenses quantités d’eau – entre 10 000 et 20 000 mètres cubes pour procéder à une extraction – ainsi que le possible risque d’activité sismique lié à l’exploitation du gaz de schiste.
 
Rien n’est toutefois fermé de façon définitive de ce côté-ci du Rhin non plus : en mai dernier, la ministre de l’Écologie et de l’énergie, Ségolène Royal, jetait un pavé dans la mare en déclarant dans les colonnes du Parisien : « Moi, je ne suis pas dogmatique, et si de nouvelles technologies non dangereuses apparaissent, pourquoi pas ? »
 
A l’heure où les caisses de l’Etat sont vides, où la crise ukrainienne rappelle avec une alarmante acuité la dépendance de l’Europe au gaz russe, et où le « boom » du gaz de schiste outre-Atlantique ferait presque passer la Pennsylvanie pour le nouvel Eldorado, la question se pose : au-delà des enjeux environnementaux, la France aurait-elle intérêt à produire du gaz de schiste ?
 
Importantes réserves dans les sous-sols français, source de rentabilité ; baisse de la facture du gaz pour les ménages ; création de milliers d’emplois ; renflouement du déficit commercial ; enrichissement des communes où se situent les forages ; dépendance au gaz russe diminuée… : JOL Press passe au crible avec quatre experts de l’énergie les avantages mis le plus souvent en avant par les industriels du secteur, en s’interrogeant également sur les conditions de faisabilité d’une telle production en France, et sur la technique d’extraction qui pourrait se substituer à celle très décriée du « fracking ».
 
 

. Selon les évaluations du département américain de l’énergie, les réserves françaises seraient proches de quatre milliards de barils de pétrole, soit quatre-vingts ans de consommation nationale. Cette perspective, ce potentiel, sont-ils suffisants pour qu’il soit rentable d’investir dans les gaz de schiste ? 
 

Ce qu’il convient de savoir, en premier lieu, c’est qu’il est très difficile d’estimer les ressources en hydrocarbures qui peuvent être présentes dans une formation de schistes. En effet, « le rocher n’étant pas perméable, le gisement n’est normalement pas homogène », comme l’explique Giacomo Luciani, professeur spécialiste du pétrole à la Paris School of International Affairs et co-directeur du programme sur la gestion du gaz et du pétrole à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement à Genève. 
 
Ensuite, quand bien même les réserves seraient abondantes, cela ne garantit en rien la rentabilité de la production. En effet, le coût de cette dernière dépend aussi de nombreux autres facteurs, notamment le coût de forage (quelles conditions économiques d’accès, quelle profondeur, quelles caractéristiques du terrain, présence ou absence d’infrastructures de transport etc.) et de la productivité de chaque puits. « La rentabilité a donc très peu à voir avec les ressources totales que le gisement pourrait contenir », résume le Professeur Giacomo Luciani. L’importance – supposée – des réserves n’est donc pas synonyme de rentabilité. 
 

. Produire du gaz de schiste ferait-il baisser la facture de gaz des ménages français ?
 

Pour répondre à cette question, il faut au préalable pouvoir évaluer ce que coûterait la production de gaz de schiste par rapport au gaz importé. Thomas Spencer, directeur du programme climat à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales, lié à Sciences-Po), co-auteur d’une étude « agnostique » sur les gaz de schiste publiée en février, nous donne des estimations : « Le coût de production de gaz de schiste en Europe se situerait autour de 9-11 dollars/Mbtu [million british thermal units, une unité énergétique, ndlr.] (à comparer avec 4-6 dollars/Mbtu aux Etats Unis). Cela est proche du prix du gaz importé en Europe (10,7 dollars/Mbtu en Allemagne, 10,6 dollars/Mbtu au Royaume Uni). ». Le prix du gaz de schiste serait donc un peu moins cher que celui du gaz importé. Bonne nouvelle, donc, pour la facture des consommateurs ? Pas sûr.
 
Car, même si le gaz de schiste est moins cher que le gaz importé, le prix final du gaz sur le marché s’aligne toujours sur le prix le plus élevé, comme l’explique Thomas Porcher, économiste de l’énergie, Professeur à l’ESG Management School, et auteur du « Mirage du gaz de schiste ». « Le tarif réglementé par les pouvoirs publics prend en compte les différents coûts de production et doit permettre de couvrir l’ensemble des coûts (approvisionnement, acheminement, stockage et commercialisation) des gaz les plus chers, faute de quoi la pénurie s’installerait, à moins qu’une partie des distributeurs de gaz n’acceptent de vendre à perte – ce qui est interdit par la loi -, ou à moins que l’Etat n’accepte de subventionner le prix du gaz importé pour l’aligner sur le prix du gaz de schiste supposé moins cher – ce qui est peu probable. » 
 
Dans ces conditions, même avec une production de gaz de schiste moins coûteuse, le tarif imposé par l’Etat sera donc toujours un prix permettant de couvrir les coûts du gaz importé.
 
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. Les gaz de schiste sont-ils la promesse de création d’emplois ? Que peut nous enseigner l’expérience américaine à ce sujet ?
 

Aux yeux des spécialistes, celle-ci s’avère peu concluante. Selon les chiffres avancés par Barack Obama, le gaz de schiste aurait permis de créer plus de 600 000 emplois aux Etats-Unis. « La création d’emplois reste assez faible », juge Jean-Pierre Favennec, directeur du Centre d’économie et de gestion à l’Institut français du pétrole [La population active américaine compte 155 millions de personnes, ndlr], qui en conclut que « la relance économique et le faible taux de chômage aux Etats-Unis ne peuvent pas être expliqués par le gaz de schiste. Il en irait de même pour l’Europe si elle se lançait. »
 
En outre, ces 600 000 emplois n’ont pu être créés qu’au prix d’un forage ultra-intensif, selon Thomas Porcher. « Tous les spécialistes des hydrocarbures le savent : une fois le puits mis en place, la production de gaz demande peu d’efforts les vingt années suivantes. Tellement peu qu’on la qualifie de “rente gazière” ». Pour pouvoir produire de l’emploi en continu, il faudrait donc forer sans cesse. L’économiste fait le calcul : « Il existe environ 500 000 puits de gaz tout compris aux Etats-Unis, et, selon les chiffres de Barack Obama, 600 000 emplois créés. Cela fait donc un ratio d’un emploi par puits. ». Conclusion: « Si vous voulez créer 100 000 emplois en France, il faudra forer 100 000 puits… »
 

. La substitution du gaz importé par celui produit sur le  territoire français serait-elle assez importante pour contribuer à réduire de façon notable le déficit commercial national et améliorer les finances publiques par les revenus nouveaux obtenus ?

 
L’une des rares études détaillées sur le sujet a été produite en 2013 pour l’Association of International Oil and Gas Producers. Jean-Pierre Favennec revient sur ses enseignements : « Cette étude calcule que les revenus fiscaux seront entre 18 et 48 milliards d’euros d’ici 2035, au niveau européen. En supposant que la France aura un quart de la production et donc des revenus fiscaux, ce sera entre 4,5 et 12 milliards en 2035. » 
 
Cela est à mettre en perspective avec un déficit de 88 milliards d’euros en 2013… A noter aussi que c’est le chiffre pour 2035 : la production du gaz de schiste prendra du temps pour prendre une ampleur importante dans les pays qui souhaitent le faire. Par conséquent, pour Jean-Pierre Favennec, « la production de gaz de schiste pourrait réduire, à terme, de quelques pour cents notre facture énergétique. C’est important mais ce n’est pas décisif. »
 
Thomas Porcher ne dit pas autre chose lorsqu’il admet que produire du gaz de schiste « pourrait contribuer à améliorer, en partie, la balance commerciale du pays ». Mais là encore : « absolument pas de façon significative ». L’économiste rappelle ainsi que, si « le déficit commercial français dépend à 80% de l’énergie, le gaz ne compte que pour 15% dans notre bilan énergétique – la plus importante partie étant le pétrole ».
 
Thomas Porcher rappelle surtout qu’il est possible d’améliorer la balance commerciale de la France autrement que par la production de gaz de schiste, en compressant la demande : « Notamment en menant des politiques d’efficacité énergétique et d’optimisation de la consommation d’énergie. Ce qui aurait également pour avantage de diminuer notre dépendance vis-à-vis des pays extérieurs. »
 
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. La production de gaz de schiste enrichit-elle les communes où sont réalisés les forages ?
 

Aux Etats-Unis, de nombreux fermiers, de Pennsylvanie notamment, sont devenus soudainement riches en acceptant un forage dans leurs jardins. Un propriétaire de terres dont le sous-sol contient des réserves de gaz de schiste et qui accepte l’installation d’un puits va en effet recevoir un revenu de la compagnie exploitante, d’abord en amont pour l’installation du puits, puis en redevance annuelle sur la production de gaz. Pourrait-on imaginer un tel scénario en France ?
 
Sans doute pas. Car, « à la différence des Etats-Unis où le sous-sol appartient au propriétaire, en France, celui-ci appartient à l’Etat. Ce qui veut dire qu’en cas d’exploitation des réserves de gaz, le propriétaire ne récupèrera pas ou peu d’argent », explique Thomas Porcher.
 
Pire, selon l’économiste, les habitants des zones riches en gaz de schiste risqueraient de s’appauvrir. « Un rapport du National Bureau of Economic Research (NBER) montre que sur un périmètre de 2000 mètres autour d’un forage, les biens immobiliers peuvent perdre jusqu’à 24% de leur valeur. » Cette baisse s’explique par les nuisances associées à la production, « comme les travaux de construction du puits, les défilés de camions-citernes, la pollution, mais également par la peur de l’acheteur face aux risques de contamination des eaux souterraines ».
 

. En quelle proportion les gaz de schiste français pourraient-ils satisfaire la demande nationale s’ils étaient exploités ? Assez pour s’affranchir, ou du moins réduire de manière significative, la dépendance énergétique du pays vis-à-vis de ses importations énergétiques ? 
 

Sur ce point là encore, les spécialistes répondent unanimement par la négative. Comme l’affirme Thomas Porcher : « Si toute l’Europe se mettait à produire du gaz de schiste, on ne pourrait combler que 10% de l’évolution de la demande. Le gaz de schiste ne sera pas une part suffisamment significative pour nous affranchir complètement de nos importations de gaz. »
 
« Au niveau européen, tout le monde s’accorde à dire que, même dans les scénarios les plus optimistes, on n’assistera pas à une baisse des importations de gaz, mais plutôt à une stabilisation ou une légère hausse. C’est-à-dire que le gaz de schiste compensera seulement la baisse de la production conventionnelle », précise le Professeur Giacomo Luciani. A noter que dans ces scénarios optimistes, la grande majorité des importations énergétiques françaises est composée de pétrole, non de gaz. « Le gaz de schiste aura donc un faible impact sur le bilan des importations. »
 

. Si la France, et au-delà l’Europe, se lancent dans l’exploitation des gaz de schiste, n’y a-t-il pas un risque de se retrouver en froid avec les Russes, principaux fournisseurs du gaz européen ?

 
Les experts n’y croient pas. Pour la simple et bonne raison que, « dans les conditions actuelles, la production de gaz de schiste en Europe représentera, au mieux, dans quelques années, une faible fraction des importations de gaz russe de l’Union européenne », comme l’explique Jean-Pierre Favennec. « L’Europe est dépendante à hauteur de 25% de sa consommation de gaz en gaz russe. On n’arrivera jamais à atteindre ce niveau là. », abonde en ce sens Thomas Porcher.
 
Et l’économiste de rappeler que le meilleur moyen d’être moins dépendant de la Russie, c’est encore de… consommer moins d’énergie, et de diversifier ses sources d’approvisionnement : « Ce qu’on a très intelligemment déjà commencé en France : outre le gaz russe, on s’approvisionne aussi du côté algérien, hollandais et norvégien. Ce qui fait que la France est à l’heure actuelle beaucoup moins dépendante de la Russie que d’autres pays européens. »
 
Thomas Spencer, directeur du programme climat de l’Iddri, rappelle toutefois que « la réaction de la Russie est importante dans cette affaire. La plupart des analystes pensent que la Russie a des marges pour réduire le prix du gaz afin de concurrencer le gaz de schiste et garder sa part du marché. » Ce qui prouve au passage, une nouvelle fois, que « le gaz de schiste reste relativement cher en comparaison. » 
 
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. Les conditions de forage sont-elles aussi favorables en France qu’aux Etats-Unis ? 

 
Les experts pointent ici trois principaux obstacles : 
 
– le manque d’équipements. « On ne connaît pas bien la géologie des terrains français, car les dernières estimations du sous-sol datent des années 70 . Mais, même en partant du postulat qu’on aurait une géologie similaire aux Etats-unis, donc plutôt bonne, on aurait un coût d’extraction qui serait beaucoup plus cher. D’abord parce qu’on n’a pas les mêmes infrastructures (les Etats-unis possèdent 60% des capacités de forage mondiales, c’est-à-dire les infrastructures pour forer) ; ensuite, parce qu’on n’a pas les mêmes réseaux de distribution (les Etats-Unis ont du gaz et du pétrole depuis longtemps, ils ont donc un réseau de distribution extrêmement dense), détaille Thomas Porcher.
 
– le code minier. « Les Etats-Unis ont un code minier extrêmement favorable, qui exonère les compagnies d’un certain nombre de contraintes, notamment des contraintes environnementales. » Par ailleurs, aux Etats Unis, les droits miniers sont privés : « En d’autres termes, le propriétaire du sol est souvent propriétaire du sous sol. Si je possède un champ aux Etats Unis et si je vends mes droits miniers, je gagne de l’argent. Si je possède un champ en Europe et si je dois permettre l’exploitation des gaz de schistes situés dessous, le contexte est très différent. », note Jean-Pierre Favennec. 
 
– la densité de population. « En plus de tous ces coûts additionnels, on a une densité de population beaucoup plus élevée en Europe. Dans le Colorado, il y a 15 habitants au km carré. Il n’y a que la Pennsylvanie où il y ait 100 habitants au km carré. Si vous allez en France, par exemple dans le 77, où il y a du pétrole de schiste, vous avez 200-300 habitants au kilomètre carré. Ce qui est le seuil le plus élevé aux Etats-Unis, est le seuil minimum chez nous ! Il y aurait donc beaucoup d’endroits où les impacts de la production seraient plus élevés qu’aux Etats-Unis. », souligne Thomas Porcher.
 

. L’opinion publique, très réfractaire en France aux gaz de schiste, n’est-elle pas un autre obstacle très fort à leur exploitation ? 

 
L’opposition très forte au gaz de schiste semble être très étroitement liée à la densité de population et au fait que la spécificité du gaz de schiste par rapport au gaz conventionnel, c’est qu’il faut multiplier les puits par centaines, comme l’explique le Professeur Giacomo Luciani : « Les puits forés ont un taux de déclin très rapide avec le gaz de schiste, beaucoup plus rapide qu’avec les gisements de pétrole et de gaz classiques. Le taux de diminution est de l’ordre de 40% la première année et d’environ 90% après quatre ans. Maintenir la production nécessite par conséquent le forage incessant de nouveaux puits. »
 
« Le gaz de schiste, ce n’est pas comme le gaz conventionnel, c’est à dire quelques puits qui ont une durée de vie de 25-30 ans. Si vous regardez les prévisions de forages de gaz de schiste à Blackpool, une petite ville à l’ouest de l’Angleterre, les prévisions parlent de 3000 puits ! Avec le gaz de schiste, on est sur un nombre de forages beaucoup plus élevé. », confirme Thomas Porcher. « Si demain, en France, on allait forer du gaz de schiste dans le 77, ce ne serait pas 2, 3, 4, ou 5 puits qu’il faudrait forer, ce serait des milliers de puits probablement. Quand il y a de fortes densités de population, on comprend donc aisément qu’il y ait des levées de boucliers. »
 
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. L’utilisation du fluoropropane est présentée comme une possible alternative à la très décriée fracturation hydraulique. L’idée est-elle judicieuse ?
 

La fracturation hydraulique – seule technique utilisée à ce jour pour produire du gaz de schiste – a été interdite en France en 2011, en raison des risques de dommages que celle-ci fait peser sur l’environnement, notamment l’utilisation intensive et la pollution des réserves d’eau ainsi que l’émission de gaz à effet de serre.
 
Afin de pouvoir exploiter les gaz de schiste, d’autres techniques plus « propres » que le « fracking » sont donc à l’étude. Parmi elles, le fluoropoprane. Celui-ci est une forme non-inflammable de propane. La fracturation au fluoropoprane pourrait permettre de se passer d’eau et de la plupart des produits chimiques qui sont jusqu’ici nécessaires à l’exploitation des gaz et pétroles de schiste. Elle n’a pas encore été testée à grande échelle, mais, en janvier dernier, le Canard Enchaîné révélait que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, préparait un rapport défendant cette technique. Celle-ci ne semble pourtant pas sans certains inconvénients.
 
Premier problème : « Le fluoropoprane revient beaucoup plus cher que la fracturation hydraulique – sinon, d’ailleurs, on l’utiliserait partout. », affirme Thomas Porcher. Il s’agirait donc d’une technique au prix élevé, qui augmenterait encore le coût d’extraction, pourtant déjà beaucoup plus important en Europe qu’aux Etats-Unis. « Avec le fluoropoprane, on peut quasiment être sûr qu’exploiter le gaz de schiste ne serait pas une activité rentable. »
 
Second problème : le fluoropoprane existe en quantité très limitée. 
 

Cela vaut-il la peine d’investir dans le gaz de schiste ? Le gouvernement tranchera lorsqu’une technique d’extraction jugée plus « propre » que la fracturation hydraulique aura été trouvée. Demeure une question : se mettre à l’exploitation des gaz de schiste ne présenterait-il pas le risque de voir les esprits se détourner des efforts à faire en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables ?

 

Par Coralie Muller
 
 
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