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Le Japon va remettre en route deux réacteurs nucléaires

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Une centrale nucléaire (Crédit : PlusOne / Shutterstock)

Il y a deux jours, nous vous parlions de rizières contaminées par le déblaiement de débris radioactifs sur le site de Fukushima, à une vingtaine de kilomètres de là. Cette nouvelle alerte ainsi que le souvenir de la catastrophe de 2011, ayant provoqué la disparition de près de 20 000 personnes, ne semblent pas pour autant faire peur au pays du Soleil levant qui fait aujourd’hui un pas vers le nucléaire.

Suite à l’accident de Fukushima, le gouvernement japonais avait fait fermer l’intégralité de son parc nucléaire par mesure de sécurité. Mais il a fallu trouver un autre moyen de produire de l’énergie, et se tourner vers le charbon. Les prix ayant explosé, pas le choix que de revenir au nucléaire – à condition que les normes de sécurité soient respectées.

Relance de deux réacteurs

Mercredi 16 juillet, l’autorité japonaise de régulation nucléaire, organisme indépendant, a donné son aval pour la remise en service de deux réacteurs à Kagoshima, dans le sud-ouest du pays. Ceux-ci auraient été mis aux normes en vigueur, pour faire face aux catastrophes naturelles comme les tsunamis, séismes, tornades et éruptions volcaniques.

Le gouvernement, à qui revient la décision finale, n’a jamais caché son intention de revenir au nucléaire. Si pour des raisons économiques il est dans son intérêt de valider une telle décision, elle ne satisfait pas tout le monde. En effet, elle a relancé la colère des militants Greenpeace qui sont immédiatement descendus dans la rue pour protester.

L’ONG dénonce «l’absence de plan réel d’évacuation de la population en cas de nécessité, notamment des personnes âgées, des enfants ou des personnes hospitalisées». Par ailleurs, «des milliers d’habitants de la préfecture de Kagoshima et de la province voisine de Kumamoto ont fait part de leurs inquiétudes».

Suite au feu vert de l’autorité de sûreté nucléaire, le mot de la fin sera prononcé par le gouvernement nippon. Il a 30 jours pour décider de la remise en marche de ces réacteurs, qui pourrait être effective d’ici l’automne prochain.

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