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L’ex-Femen Amina Sboui soupçonnée d’avoir menti sur son agression

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Rappel des faits

« A 6h15 du mat place de Clichy 5 individus ont commenc[é] à m’insulter ils m’ont [obligée à] sortir du métro, appeler des amis […] pour leur dire que je suis bien arrivée chez moi ! […] Ils m’ont ras[é] les sourcils les cheveux en me disant que je mérite pas la beauté que Allah m’a donn[ée], ils m’ont di[t] sale pute, on va te violer et Allah va nous remercier pour ça ! », dénonçait-elle le jour-même sur son mur Facebook.

Le message a depuis été supprimé et comme convenu, la jeune femme a porté plainte. Cependant, il semblerait que la police ait aujourd’hui des doutes quant aux propos tenus par celle qui a été la première Femen tunisienne.

« La tonte, nouvelle arme des salafistes français. »

Directement relayée par la grande reporter de guerre et spécialiste du Moyen-Orient, Sara Daniel, qui titrait l’article posté sur son blog : « La tonte, nouvelle arme des salafistes français. », l’information a fait le buzz les jours qui ont suivi ladite agression. Mais depuis que la police enquête, les preuves semblent manquer quand il s’agit d’appuyer les dires de la présumée victime.

L’heure d’agression passée de 5h, heure sans métro, à 6h 15 dans son message Facebook, un lieu public pourtant très fréquenté où personne ne réagit ou ne souhaite témoigner, et une agression, soit disant commencée dans le métro, qui n’apparaît sur aucun des enregistrements de vidéo surveillance de la RATP. La police a des doutes.

Et pourtant, Amina Sboui maintient sa version des faits. La description de ces agresseurs est formelle : trois Algériens et deux Tunisiens, tous liés au mouvement salafiste. Aujourd’hui en garde à vue dans les locaux de la Brigade des Réseaux Ferrés (BRF), elle est soupçonnée de « dénonciation d’un délit imaginaire » et doit bientôt être jugée pour ces faits, à confirmer son avocat, Me Martin Pradel, hier à l’AFP.

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