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Mali: l’opération «Serval» est terminée, mission accomplie?

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L’opération «Serval» a débuté en janvier 2013 (Photo: Shutterstock.com)

L’opération «Serval» au Mali est «de fait terminée» et a «rempli sa mission». C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, à la veille du 14 juillet, lors de l’émission Le Grand Rendez-vous Europe 1, Le Monde, iTélé. Lancée le 11 janvier 2013, cette opération a mobilisé 1700 soldats français et a coûté la vie à neuf d’entre eux.

L’objectif de cette intervention militaire était de stopper la progression des islamistes armés et de soutenir les troupes maliennes. «Il fallait que le Mali retrouve son intégrité, c’est fait», a ajouté Jean-Yves Le Drian. L’opération «Serval» a permis d’éliminer de nombreux terroristes et de reprendre d’importants stocks d’armes, selon le ministre. 

Problèmes sécuritaires

De son côté, François Hollande a affirmé que la mission avait été «parfaitement accomplie», lors de son allocution aux armées à la veille du défilé du 14 juillet. «Grâce à l’opération « Serval », qui achève sa tâche, il n’y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali», a-t-il dit.

Peut-on vraiment parler de succès ? Oui, répond Alain Antil, responsable du programme Afrique subsaharienne à l’Institut français des relations internationales (Ifri) : «Seuls les naïfs pouvaient penser que cette intervention permettrait de régler tous les problèmes sécuritaires au Mali. Les objectifs de « l’opération Serval » étaient clairs et ont été atteints».

Opération «Barkhane» 

La France et les pays du Sahel doivent maintenant «veiller à ce qu’il n’y ait pas de recrudescence» du terrorisme, car «il y a toujours des risques majeurs de développement de jihadistes dans la zone qui va de la Corne d’Afrique à la Guinée-Bissau», a expliqué Jean-Yves Le Drian. 

C’est la raison pour laquelle Paris entend mettre en place un dispositif militaire permanent dans toute cette région. «Le président de la République a souhaité qu’il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone» du Sahel, avec l’opération «Barkhane», dont «l’objectif est essentiellement du contre-terrorisme», a ajouté le ministre de la Défense.

«Le but, c’est d’empêcher que ce que j’appelle « l’autoroute de tous les trafics » ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes jihadistes entre la Libye et l’océan Atlantique, ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves pour notre sécurité», a-t-il insisté.

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