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Naufrage du Costa Concordia: où est passé Francesco Schettino?

Plus de deux ans et demi ont passé et l’on ne connaît toujours pas le sort du capitaine du Costa Concordia, Francesco Schettino. Son procès, qui avait débuté en juillet 2013, soit huit mois après la tragédie, traîne en longueur au grand dam des familles de victimes. Pire, il semblerait que le capitaine ait progressivement réussi à se faire oublier… C’était sans compter l’affaire du démantèlement du navire, qui a fait resurgir le scandale au premier plan.

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Le naufrage du Costa Concordia a fait 32 morts dont 2 disparus. (shutterstock.com)

Un capitaine dos au mur…

Ce devait être une manœuvre de routine, une tradition à l’italienne : le paquebot procédait à une «Inchino », qui consiste à naviguer près des côtes pour y saluer les habitants. La suite, on la connaît : un rocher éventre la coque du navire sur plusieurs mètres, provoquant une panique générale, et la mort de 32 passagers, dont deux d’entre eux portés disparus. Schettino avait quant à lui quitté son embarcation rapidement après la collision.

Un capitaine qui abandonne son navire en laissant mourir ses occupants : il n’en fallait pas plus pour faire de Francesco Schettino l’homme le plus détesté d’Italie. Il n’a cependant jamais été question pour lui d’avouer de quelconques fautes, d’effectuer son mea culpa : « Je regrette simplement de ne pas avoir eu sous mes ordres des officiers à la hauteur » confiera-t-il au Monde fin 2012.  

… Mais toujours pas condamné

La complexité du procès « Costa Concordia » a fait l’affaire du capitaine italien : 250 parties civiles qui représentent successivement les 4229 personnes présentes à bord, les quelques 3200 touristes qui les composaient, les victimes du naufrage, Costa Croisières, l’Etat Italien…

Si bien qu’aujourd’hui, Schettino n’a toujours pas écopé de la moindre peine. Celui qui s’est constamment plaint de la mauvaise publicité véhiculée par la presse va même plus loin : il aurait formulé une demande à Costa Croisières pour être restitué en tant que capitaine. En émettant toutefois une condition : « Je ne remonterais sur un navire que si je parviens à retrouver la confiance de l’opinion publique ». Si celui qu’on appelle « le capitaine couard » venait à reprendre du service, ce serait un véritable camouflet pour tous les proches des naufragés.

En attendant, le cinquantenaire se repose tranquillement dans sa maison de Sorrente, au bord de la mer…

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