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New York Times: légalisation du cannabis… et dépistage des employés

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Le paradoxe de la position du New York Times sur la légalisation du cannabis et le traitement de ses employés sur la question a été très critiqué. Crédit : Shutterstock

« Abroger la prohibition, une fois encore ». Voilà le titre de l’éditorial du New York Times du 27 juillet. Il s’attaquait directement aux lois sur le cannabis et appelait à sa légalisation. Pour un journal considéré comme conservateur, ce texte a surpris et beaucoup fait parler aux Etats-Unis. Récemment, les Etats du Colorado et de Washington ont autorisé la consommation et la vente de cannabis pour un usage récréatif à l’issue d’un référendum.

Hypocrisie
 

Après avoir été salué par ceux qui militent pour la légalisation, une information a rapidement fait le tour du web : le NYT continue d’imposer un test à ses employés pour vérifier qu’ils ne consomment pas de substances illicites. Une pratique relativement courante pour les entreprises aux Etats-Unis mais qui fait forcément sourire quand ladite entreprise considère qu’au moins une de ces substances ne devrait pas l’être. Le journaliste du Huffington Post Michael Calderone est allé vérifier sur le site Gawker la liste de huit grands médias qui continuent de pratiquer le dépistage.

Pétition
 

En voyant le NYT présent dans le classement, il s’est empressé de demander aux responsables du journal si leur politique était toujours d’actualité après leur récente prise de position. Une porte-parole lui a répondu : « Notre politique d’entreprise sur la question est basée sur la loi en vigueur. Nous n’allons pas plus loin que ça. » Mais comme le note un article de Slate, le Ministère du Travail américain n’oblige en rien les entreprises à imposer ce dépistage à leurs employés.

Une pétition a même été lancée sur le site Change.org et adressée au NYT et intitulée : « Adaptez les règles internes concernant la Marijuana à votre ligne éditoriale ». Pour le moment, 500 personnes l’ont signée et son message est clair : « Ce que les journalistes et les autres employés font de leur temps libre est leur affaire. The New York Times ne s’intéresse pas de savoir si ceux qui écrivent pour lui vont prendre un verre après le travail. Il devrait appliquer la même règle pour la Marijuana. »

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