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OVH: l’hébergeur français de sites web qui concurrence Google et Amazon

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OVH compte 700 salariés et 15 «data centers», dont deux des plus grands du monde. Photo : BobMical / Flickr

Une histoire de famille

OVH est avant tout une entreprise familiale. La famille Klaba, immigrés polonais, arrive à Roubaix dans les années 90. Octave suit des études d’ingénieurs à Lille et lance le site en 1999. Son premier centre de données à Paris sature rapidement. Il décide de retourner s’installer dans le Nord et de s’agrandir considérablement. Chaque membre de la famille occupe un poste dans l’entreprise : Octave en est le directeur général tandis que son père, Henryk, est le président. Sa mère, Halina, est la responsable administrative. Inutile de dire que 100% des parts sociales de l’entreprise sont détenues par la famille.

En 2006, le groupe lance ses premières filiales: en Pologne, au Sénégal et en Espagne. OVH se développe et se lance dans le «cloud» (nuage qui stocke de façon illimitée les données). En 2013, le chiffre d’affaires dépasse les 200 millions d’euros. 

Le succès dans la controverse

Aujourd’hui, OVH héberge plus de 20 millions de sites dans 12 pays d’Europe. Il compte 700 salariés et 15 «data centers», dont deux des plus grands du monde (France et Europe).

Cependant le groupe a connu quelques polémiques: en septembre 2009, il aurait hébergé le site des Forces démocratiques de libération du Rwanda. En 2010, il est révelé que OVH aurait encore hébergé Wikileaks après le refus d’Amazon. Des controverses qui ont essentiellement permis de faire parler du groupe. Aujourd’hui Octave Klaba ne s’en cache pas, il veut devenir le numéro un mondial.

Vers de nouveaux horizons

La spécificité d’OVH.com est que ses serveurs sont à refroidissement internet. Les data centers sont donc construits sans climatiseur et coûtent moins chers à exploiter. Le groupe a également multiplié ses services: en dehors de l’hébergement de sites, le groupe propose: du cloud computing (le client peut stocker ses données dans un cloud/nuage), de la télécommunication (fournisseur d’accès internet).

De plus, le mois dernier le groupe et le centre EuraTechnologies ont lancé un « programme incubateur » dédié à l’accompagnement de projets technologiques. Des starts-up seront retenues et pourront bénéficier d’infrastructures et de «ressources numériques» pendant 18 mois, à hauteur de 6 000 euros par projet, sans aucun engagement financier. Environs 10 projets devraient ainsi être accompagnés au cours de l’été.

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