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Sida: l’épidémie pourrait être maîtrisée d’ici 2030

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19 millions de personnes vivent avec le VIH sans le savoir (Photo: Shutterstock.com)

«Mettre fin à l’épidémie de sida est possible.» C’est ce qu’a affirmé, mercredi 16 juillet, le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, lors d’une conférence de presse à Genève. A quelques jours de l’ouverture de la 20e conférence internationale sur le sida, qui se tiendra du 20 au 25 juillet à Melbourne (Australie), l’organisme a rendu public son rapport annuel sur l’état de la pandémie.

Infections en baisse 

«Si nous accélérons l’ensemble de la mise à niveau en matière de VIH d’ici à 2020, nous serons sur la bonne voie pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030», a révélé Michel Sidibé. En 2013, 35 millions de personnes vivaient avec le VIH, un chiffre en légère progression par rapport à l’année précédente (34,6 millions). Chaque jour, 5 700 personnes sont contaminées par le virus.

Cette évolution, alors que les infections régressent (2,1 millions en 2013 contre 2,2 millions en 2012), s’explique par la diminution des décès. En 2013, le nombre de morts du sida a reculé de 1,5 million (- 11,8% en un an). C’est la plus forte chute enregistrée depuis le pic de l’épidémie en 2005. En 10 ans, le nombre de décès a chuté de plus de 30%, indique le rapport de l’ONU.

Tests de dépistage 

Autre progrès, les ressources financières allouées à la lutte contre cette maladie sont en augmentation : 19,1 milliards de dollars en 2013, contre 4,6 milliards il y a 10 ans. Mais l’Onusida estime qu’il faudrait entre 22 et 24 milliards de dollars par an pour financer la riposte au sida.

Car la bataille est encore loin d’être gagnée : «22 millions de personnes n’ont pas accès à un traitement salvateur», a souligné Michel Sidibé. En outre, «sur les 35 millions de personnes vivant avec le VIH, 19 millions ne savent pas qu’ils sont VIH-positifs (…) car ils sont marginalisés, criminalisés, discriminés». C’est la raison pour laquelle l’Onusida souhaite accélérer les tests de dépistage dans les cinq ans à venir.

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