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Singapour: les domestiques étrangères traitées comme des «marchandises»

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A Singapour, environ 215 000 travailleurs domestiques originaires de pays voisins comme les Philippines, l’Indonésie, la Birmanie, le Bangladesh, l’Inde et le Sri Lanka, viennent chercher du travail dans le troisième pays du monde en termes de richesse par habitant.

Conditions de travail difficiles

En quête de vie meilleure, les domestiques – en majorité des femmes – se heurtent à des conditions de travail difficiles à leur arrivée. « A Singapour les domestiques étrangères ne sont pas protégées par le droit du travail. Les termes et conditions qui s’appliquent à tous les autres travailleurs ne les concernent donc pas », explique à JOL Press Jolovan Wham, de l’ONG « Home ». Sans-papiers, elles ne peuvent dénoncer les abus dont elles sont victimes, sous peine de se faire expulser.

« Par exemple, elles n’ont pas le droit d’avoir des jours fériés, de congés annuels, de congés maladie ou maternité. Il n’y a pas non plus de limites juridiques concernant les heures de travail, laissant le champ libre à l’exploitation, au trafic et au travail forcé » poursuit-il.

Exposées dans des supermarchés

Comme l’a révélé récemment Al-Jazeera dans un reportage fouillé, les employées domestiques sont exposées dans des vitrines de centres commerciaux, dans des boutiques comme « Homekeeper » – « Gouvernante » en français » « Budget Maid » « Travailleuse domestique bon marché », explique France 24. « Elles défilent et s’affichent comme des marchandises dans certaines agences d’emploi » précise Jolovan Wham.

Soutien des associations

« Nous leur venons en aide en proposant aux travailleurs domestiques des logements, des services d’assistance, d’aide juridique et des programmes d’éducation. Nous menons également des recherches et des campagnes pour défendre les droits des travailleurs domestiques à Singapour » explique Jolovan Wham.

Sous la pression des défenseurs des droits humains, le gouvernement singapourien à accordé en 2012 une journée de repos hebdomadaire aux travailleuses étrangères recrutées après le 13 janvier 2013, ou celles dont le contrat sera renouvelé après cette date.

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