En juin 2010, les Vingt-Huit ont adopté la stratégie dite «Europe 2020», succédant à la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l’emploi adoptée en 2000. Son objectif : développer une économie «intelligente, durable et inclusive». Alors que l’UE peine à sortir de la crise, ce plan vise «à combler les lacunes» du modèle de croissance européen.
Concrètement, l’Union européenne s’est fixé cinq objectifs à atteindre d’ici la fin de la décennie :
– Faire passer le taux d’emploi de 69% à au moins 75%.
– Investir 3% du PIB de l’UE dans la recherche et le développement (R&D).
– Réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% par rapport à 1990 ; faire passer la part d’énergie provenant de sources renouvelables à 20% ; augmenter de 20% l’efficacité énergétique.
– Abaisser le taux de décrochage scolaire à moins de 10% ; porter à 40% la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur.
– Réduire d’au moins 20 millions le nombre de personnes touchées ou menacées par la pauvreté et l’exclusion sociale.
Pour atteindre ces objectifs, l’Union européenne entend s’appuyer sur sept pilliers : l’innovation ; la jeunesse et les systèmes d’éducation ; le secteur du numérique ; l’utilisation d’énergies renouvelables ; une politique industrielle capable de rivaliser au niveau mondial.
Les deux derniers pilliers visent le développement d’une croissance inclusive. Il s’agit de la stratégie pour les nouveaux emplois (flexicurité, formation etc.), et de la stratégie de lutte contre la pauvreté (meilleure utilisation des fonds de l’UE, revenu minimum etc.).