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Syrie: Hadi al-Bahra élu dirigeant de l’opposition

09.07.2014 par La Rédaction

Entretien avec Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO). Il est l’auteur de «La région alaouite et le pouvoir syrien» (Editions Karthala, 2006) et «Atlas du Proche-Orient arabe» (Presses universitaires Paris Sorbonne, 2012).

Hadi al-Bahra a été nommé, mercredi 9 juillet, à la tête de la Coalition nationale syrienne (CNS), minée par des conflits internes.

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JOL Press : Qui est le nouveau dirigeant de l’opposition syrienne, Hadi al-Bahra ?
 

Fabrice Balanche : Né à Damas en 1959, Hadi al-Bahra vit depuis de nombreuses années en Arabie saoudite où il gère plusieurs hôpitaux et d’autres entreprises. Il est soutenu par le régime de Riyad et par Ahmad Jarba qui dirigeait la Coalition nationale syrienne (CNS), qui regroupe l’opposition à Bachar al-Assad, depuis juillet 2013. Son élection n’est donc pas une surprise.

La CNS est reconnue par plusieurs pays occidentaux (dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France) comme la seule représentante légitime des Syriens. Mais la Coalition nationale syrienne n’a aucun relai sur le terrain. La population ne lui fait pas confiance. Le rôle de Hadi al-Bahra se limitera à représenter l’opposition lors de conférences internationales. 

JOL Press : Ahmad Jarba n’est pas parvenu à unifier la rébellion. Hadi al-Bahra peut-il y arriver ? 
 

Fabrice Balanche : J’en doute très fortement. L’opposition syrienne est minée par des conflits internes liés à des différends entre les pays du Golfe qui la soutiennent, notamment l’Arabie saoudite et le Qatar. Ainsi, la Coalition nationale syrienne, soutenue par l’Arabie saoudite, a mis en place un gouvernement de transition à Gaziantep, en Turquie, et essentiellement financé… par le Qatar. Les deux entités sont désormais concurrentes.

JOL Press : Sur le terrain militaire, où en est-on en Syrie ? 
 

Fabrice Balanche : La partie orientale d’Alep (nord-ouest), tenue par les rebelles, est encerclée par les forces du régime, soutenues par le Hezbollah (chiite libanais), qui s’apprêtent à lancer une offensive majeure dans les prochains mois. Quand l’armée aura totalement repris le contrôle de la zone – sans doute pas avant 2015 – la rébellion aura définitivement perdu.

Dans la région de Damas (sud-ouest), les forces du régime sont en train de venir à bout des dernières poches de rébellion. Beaucoup de groupes d’insurgés posent les armes, se réfugient à l’étranger ou cherchent à négocier avec le gouvernement dans l’espoir d’être amnistiés. Le régime de Bachar al-Assad est clairement dans une dynamique de victoire.

Selon un sondage d’Opinion Business Research, publié en mai 2014, 35% des Syriens estiment qu’Assad représente le mieux les intérêts du peuple syrien, derrière l’opposition politique (21%) et l’opposition militaire (14%). Le régime n’est donc pas dénué d’une large base sociale.

JOL Press : Quelle menace représente l’Etat islamique (EI) pour le régime syrien ? 
 

Fabrice Balanche : Les jihadistes sunnites de l’Etat islamique sont autrement plus coriaces que les autres rebelles syriens. Jeudi 3 juillet, l’EI a pris le contrôle du champ pétrolier d’Al-Omar, dans l’est de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Il est le seul groupe rebelle à posséder une organisation centralisée et des troupes disciplinées, ce qui fait toute la différence sur le terrain militaire, outre le recours à l’attentat-suicide.

Toutefois, je pense que l’Etat islamique aura du mal à pousser son avantage militaire plus à l’ouest. Les Syriens aspirent à la paix désormais. Ils ne sont pas prêts à soutenir l’EI, même s’ils sont sunnites, car nous n’avons pas en Syrie une marginalisation de cette population comme c’est le cas en Irak avec le gouvernement chiite de Nouri al-Maliki.

La Rédaction


Arabie Saoudite Bachar al-Assad Etat islamique Hadi al-Bahra Opposition syrienne Qatar Syrie
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