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Tour de France 2014: jour de fête en bleu-blanc-rouge Champs-Élysées

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Des Anglais, des Italiens, des Espagnols, des Danois… et, bien sûr, des Français. Une foule bigarrée, de toutes les nationalités, dimanche 27 juillet, pour l’arrivée du Tour de France 2014. Si certains sont venus exprès, comme cet italien qui suit le peloton, sur le bord des routes, depuis maintenant 45 ans, d’autres ont simplement profité de leurs vacances à Paris pour assister à l’événement.

En attendant les stars, ils prennent le soleil sur les Champs-Elysées

« Cette année, j’ai principalement vu les étapes de montagne », nous raconte notre assidu italien. Accompagné de ses amis, il est arrivé aux alentours de 10 heures du matin, « mais pas vraiment pour les places. […] On se balade, on se désaltère, on prend une glace », explique-t-il quand on lui demande ce qu’il fait en attendant l’arrivée des cyclistes, prévue entre 18 et 19 heures.

« 6-7 heures d’attente, ça passe vite en fait. Enfin, moi je trouve…», constate un homme d’une soixantaine d’années. Muni de son carnet de Sudoku, d’un crayon à papier et d’un petit tabouret, ce grand amateur de cyclisme est venu avec sa femme assister à l’arrivée du Tour. « On discute, on pique-nique et puis surtout, on regarde les gens, les différents accoutrements,…on rigole bien ! », reconnaît-il.

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L’ambiance est donc paisible. En famille, mais surtout entre amis, les gens affluent au gré de la journée. Bobs, casquettes, lunettes de soleil, sandales et tongs sont de rigueur en cette journée estivale. Les Champs-Élysées se sont transformés en Croisette et l’absence de circulation leur donne un côté presque bucolique. Presque trop calme pour une avenue digne de ce nom !

Et voilà la parade de la caravane des sponsors…

Haribo, Krys, PMU, Orange, Berlin, Teisseire, Courte-Paille, Bic… A Paris comme tout au long de la Grande Boucle, les sponsors savent mettre de l’ambiance en défilant sur le parcours, bien avant l’arrivée des coureurs. Avec ce brouhaha, elle est vite oubliée la torpeur dominicale des heures précédentes. L’opération est commerciale et les grandes marques n’ont pas lésiné sur leurs camions publicitaires, tous plus fous les uns que les autres.

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Après les chars du maillot jaune et du maillot blanc, Mickey fait son apparition, suivi de près par les lunettes géantes de Krys, les énormes verres avec leurs pailles de Teisseire ou encore les bonbons gargantuesques d’Haribo et les chevaux de plastique – taille réelle – du PMU.

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Cochonou, la bête noire des spectateurs du tour de France

« Pour mon premier tour de France, j’étais avec ma grand-mère et je voulais avoir un cadeau de la caravane. Mais le seul truc que j’ai eu, c’est un saucisson Cochonou… Pas top ! », s’exclame Jonathan. Parmi les personnes interviewées, beaucoup se rappellent des saucissons Cochonou lancés à tire larigot. C’est la particularité de la caravane de lancer un peu au hasard des cadeaux à son passage – même sur les Champs-Élysées…

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« Je me suis pris un saucisson une fois, ça m’a fait très mal ! », s’empresse de répondre un jeune homme, quelques mètres plus loin, quand on lui demande quel souvenir il a du Tour de France. « Je ne citerai pas la marque, mais ça fait très mal ! », insiste-t-il avant d’ajouter « Non. C’est magique et surtout quand la caravane passe bien avant les coureurs, c’est un très bon moment hormis ces quelques désagréments… Mais, sinon, il y a vraiment une très bonne ambiance. C’est convivial ! », résume-t-il sous les acquiescements de ses amis et collègues, tous venus pour la première fois assister à l’arrivée du Tour de France à Paris.

Comme beaucoup, ces « adeptes du vélib’ », comme ils le disent si bien lorsqu’on leur demande s’ils pratiquent le sport, avouent s’être placés à proximité de la buvette, déterminés à passer un bon moment même si… « c’est cher ici » ! Et ils ne sont pas les seuls à regretter leur « province » natale. 

« J’ai fait le départ dans un village une fois. Il y avait beaucoup de gens mais c’était moins massif qu’ici. Disons qu’on pouvait être sur la première ligne. On voyait vraiment les coureurs, leurs visages, tout… Alors que là, même sur la pointe des pieds, on voit à peine les gars passer ! C’est complètement différent », conclut ce jeune homme de 22 ans, originaire de la Rochelle. « Mais je voulais quand même vraiment venir ici. Et là, il y a plein de gens mais il y a aussi plein de choses à voir, c’est…wow ! ».

Arrivée du Tour, remise des prix et… dispersion du public

Aussi incroyable que cela puisse sembler, une fois le premier passage des cyclistes sur le circuit Champs-Élysées-Rivoli, le public a commencé à partir. A peine 4 minutes de plaisir pour près de 6 heures d’attente pour certains ? Non, les coureurs sont repassés, puis re-repassés, puis re-re-repassés, sous les applaudissement de la foule en délire.

Et si le grand vainqueur de cette édition 2014 est l’Italien Vincenzo Nibali, les Français présents se sont réjouis de voir – pour la première fois depuis 30 ans  deux de leurs compatriotes, Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot, grimper sur les deuxième et troisième marches du podium.

« C’est génial ! », s’exclament certains quand d’autres s’emballent ironiquement : « c’est pas arrivé depuis 17 ans, un Français sur le podium, et là on en a deux… Aujourd’hui je suis fier d’être Français ! ». « C’est peut-être la dernière fois qu’on verra ça aussi. Mais, au moins, on pourra dire qu’on a vu deux Français sur le podium ! », conclue l’un des jeunes interviewés.

Propos recueillis par Marianne Fenon et Ophélie Schlumberger pour JOLPress

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