Des négociations sont en cours pour un partenariat entre Vice et Time Warner à hauteur de 2 milliards de dollars selon le Financial Times et Sky News. Un investissement qui mettrait Vice au même niveau que les plus grands médias de la planète.
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Vice perd peu à peu son côté indépendant en grossissant. Crédit : Shutterstock
Vice est un média bien connu des jeunes. Son concept est simple : traiter différemment l’actualité et aller là où les journalistes de la presse dite « traditionnelle » ne vont pas.
Démarré en 1994 par Shane Smith et deux amis, Vice est tout d’abord un magazine gratuit distribué dans les rues de Montréal. Il a ensuite évolué progressivement pour devenir un incontournable du web, avec un système toujours gratuit. Son offre est variée, puisque l’on peut aussi bien regarder des reportages sur YouTube ou d’autres sites de partage de vidéos ou lire des articles écrits sur un ton assez libre et décalé. De plus, le site de Vice est maintenant totalement international, avec des versions dans 23 pays.
2,2 milliards et une chaîne câblée
Mais le site dispose encore d’autres atouts comme une série sur la chaine américaine HBO, une agence publicitaire ou encore un label de musique. Shane Smith, à présent grand patron de Vice, a même prétendu récemment que si le groupe décidait d’entrer en bourse, sa valeur atteindrait 30 milliards de dollars. Une somme absolument colossale pour un média quel qu’il soit. Face à ce succès dans un domaine pourtant décimé et qui a du mal à trouver des modèles économiques viables, Vice fait donc figure d’exception.
Time Warner, géant des médias, a bien compris ce que Vice pouvait représenter et, selon les très sérieux Financial Times et Sky News, est entré en négociation pour racheter une partie pour plus de 2 milliards de dollars. Cet investissement énorme ferait de la création de Shane Smith une des plus riches, et surtout la preuve que son modèle fonctionne.
Le seul problème qui fait grincer des dents les adeptes de la première heure reste que Vice fait maintenant partie des médias de masse dont ils voulaient se différencier. Rien ne laisse à penser que la ligne éditoriale qui a fait son succès jusqu’ici va changer, mais le côté indépendant a sérieusement prit un coup.
