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Au coeur de Caracas, la «Tour de David» désertée par ses occupants

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On la surnomme la « Tour de David ». Aperçu dans un épisode de la série américaine Homeland, ce « squat vertical », situé dans le quartier de La Candelaria à Caracas va être vendu. Les 750 familles qui y avaient élu domicile doivent donc désormais quitter les lieux.

« Wall Street vénézuélien »

La construction de cet édifice de 45 étages débute en 1990, lorsque le banquier David Brillembourg décide de créer un centre financier, sorte de « Wall Street vénézuélien » qui ne sera finalement jamais achevé. En 1993, la mort de l’entrepreneur et l’effondrement de l’économie vénézuélienne, un an plus tard, mettent fin aux travaux.

Bidonville de 45 étages

A partir de 2007, le gratte-ciel de 190 mètres est progessivement investi par des familles dans le besoin et des SDF : on estime que 3 600 personnes vivaient dans cette maison colossale en 2013, en échange d’un loyer mensuel avoisinant les 20 euros.

La fin prématurée du chantier contraint les habitants à grimper et redescendre les milliers de marches à pied. Sorte de ville dans la ville, l’immeuble comprend des commerces notamment des épiceries, un coiffeur, deux crèches, un institut de beauté, mais aussi un dentiste.

Un immeuble sous le feu des projecteurs

Symbole du Chavisme – qui remettait en cause la propriété privée – ce squat attire les journalistes des quatre coins du monde. Rebaptisé « Tour de la terreur » par certains médias, l’immeuble est pointé du doigt comme étant un foyer du crime. Récemment revendue, la tour se voit progressivement désertée de ses occupants.

L’Etat vénézuélien prend en charge le déménagement des familles qui seront relogées dans une banlieue située à une cinquantaine de kilomètres de Caracas.

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