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Avec les satellites Galileo, l’Europe veut rivaliser avec les Etats-Unis et GPS

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(Flickr: European Space Agence)

Galileo, opérationnel en 2020?

L’ESA (Agence Spatiale Européenne) aura pris son temps, mais il semble que le projet Galileo soit enfin sur les bons rails: deux satellites vont effet rejoindre l’orbite terrestre dans les prochaines heures. Ils prendront place aux côtés de quatre autres satellites, envoyés entre 2011 et 2013, qui constituaient la phase de test et de validation. 13 ans après le début des grands travaux.

Les nations européennes engagées se sont en effet empêtrées dans de longues discussions, notamment au moment de désigner la compagnie qui construirait les satellites. Une tâche attribuée au groupe allemand OHB, et ce notamment au détriment de Thalès et d’Airbus. Prévu en 2007, le premier lancement Galileo s’effectue le 21 octobre 2011. 

D’ici à 2018, l’ESA a prévu d’envoyer 25 satellites Galileo. Au total, trente dispositifs survoleront le globe et quadrilleront sa surface, afin d’offrir une précision de quatre mètres pour le service gratuit, et d’un mètre pour le service payant. Le projet européen surpassera ainsi son homologue russe Glonass et surtout le GPS américain. Ainsi, en 2020, année où Galileo sera, selon l’ESA, opérationnel, vous pourrez choisir si vous souhaitez utiliser une géolocalisation russe, américaine, européenne, ou chinoise!

GPS, opérationnel depuis.. 1995

Reste à savoir, si, en 2020, autrement dit, 25 ans après les débuts publics de la géolocalisation, Galileo aura les moyens de rivaliser avec la concurrence. On sait que dans l’imaginaire collectif, la géolocalisation est indissociable du Global Positioning System, ou GPS. Imaginé pour l’armée américaine à l’initiative de Nixon, le dispositif est désormais incontournable.

Galileo arrive-t-il un peu trop tard? Si le projet européen offrira les meilleures performances parmi ses homologues, il semble que GPS ait une mainmise maîtrisée sur le marché de la géolocalisation. De plus, le projet, dont le budget anticipé avoisinnait les 3 milliards d’euros, en a déjà coûté 7. 

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