Site icon La Revue Internationale

Brésil: la mort du candidat socialiste Eduardo Campos bouleverse l’élection

dans_les_medias.jpgdans_les_medias.jpg

[image:1,l]

Au Brésil, la campagne électorale a été endeuillée, le 13 août dernier, par la mort d’Eduardo Campos, le candidat socialiste à l’élection présidentielle. Agé de 49 ans, l’ancien-gouverneur de l’Etat du Pernambouc est décédé dans un accident d’avion. Sept personnes, dont le photographe officiel du candidat et un journaliste, ont perdu la vie dans le crash de ce jet privé qui s’est écrasé sur un gymnase dans une ville de l’État de Sao Paulo.

« Tout le Brésil est en deuil »

Peu de temps après la tragédie, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a décrété un deuil national, tout en annonçant la suspension de sa campagne pour une durée de trois jours: « Tout le Brésil est en deuil, nous avons perdu un grand Brésilien, Eduardo Campos, nous avons perdu un grand compagnon », a déclaré celle qui brigue un nouveau mandat à la tête de l’Etat, le 5 octobre prochain.

Le site du principal quotidien brésilien O Globo a consacré sa Une au candidat de gauche, placé en troisième position dans les intentions de vote, et dont la mort survient huit ans, jour pour jour, après la décès de son propre grand-père, figure politique de la gauche brésilienne.  

« Un jeune homme d’Etat prometteur »

Comme le rapporte le journal argentin La Nacion, le Parti Socialiste brésilien (PSB) a déclaré que la mort de son candidat à la présidentielle se produisait au moment où Brésil avait le « plus besoin de son patriotisme, sa générosité, son audace et de ses compétences ».

« Non seulement [l’Etat] du Pernambouc et ses habitants ont perdu un leader, non seulement le PSB a perdu son chef, mais le Brésil a perdu un jeune homme d’Etat prometteur », a encore déclaré le Parti Socialiste brésilien dans un communiqué.

[image:2,f]

Quel candidat pour lui succéder ?

A moins de deux mois du scrutin présidentiel, le quotidien Folha de São Paulo, s’interroge sur la question de la relève. Marina Silva, militante écologiste et candidate à la viceprésidence, pourrait être désignée comme candidate par le PSB, et compliquer la donne pour Dilma Rousseff, favorite dans les sondages. Mais pour l’instant, ni Marina Silva ni le parti n’ont confirmé cette hypothèse.

Arrivée en troisième place lors de l’élection présidentielle de 2010 avec 19% des voix, Marina Silva a exprimé sa profonde tristesse, évoquant lors d’une lors d’une conférence de presse le combat de Eduardo Campos « pour un monde meilleur ».  « C’est une tragédie qui nous cause une profonde tristesse partagée, je suis sûre partagée par les Brésiliens », a-t-elle déclaré.

Quitter la version mobile