Site icon La Revue Internationale

Centenaire de 14-18: les poilus sont sur Twitter

[image:1,l] 

Photo d’archive de soldat pendant la guerre de 14-18. (Crédit: KUCO/Shutterstock) 

Ils s’appellent Albert B., Maurice Bedel, et Arthur Linfoot. Ils ne se sont jamais rencontrés mais pourtant beaucoup de choses les unissent. Tous les trois ont participé à la Première Guerre mondiale en tant que soldat, et cent ans après leurs témoignages s’exportent sur Internet. Cette nouvelle tendance sur Twitter rend de manière plus pédagogique l’histoire des poilus. Les tweets sont accompagnés de photos personnelles et d’archives, ainsi que de quelques lettres manuscrites.

Albert B.

« Je m’appelle Albert. Je viens d’être mobilisé pour la Grande Guerre. Je vais écrire à mes parents, à ma sœur Marie-Louise. 100 ans jour pour jour. » Ces quelques phrases poignantes présentent le compte Twitter d’Albert B.

 

Le travail de rédaction est mené par une conteuse du nom de Sylvie. C’est à partir des 625 lettres retrouvées par la famille, que chaque jour l’auteur va résumer le quotidien d’Albert sur le front. Le compte restera actif pendant les 5 années de guerre.

Dans un souci de réalisme, le compte s’est ouvert le 2 août, jour de l’appel au front. Un deuxième compte Twitter, toujours relatif au soldat, a été également créé. Le compte albertWWI se charge de décrire le contexte historique dans lequel le soldat écrivait.

Maurice Bedel

C’est le journaliste pour « La nouvelle République », Laurent Gaudens qui est à l’origine du compte Twitter de Maurice Bedel. « Les descendants de Maurice Bedel, écrivain ayant obtenu le prix Goncourt en 1927, ont confié à une professeure de la ville son journal de guerre. Avec elle et en accord avec la rédaction, nous avons commencé à en publier des extraits, en respectant les dates d’écriture de l’époque. »

 

Plus d’une dizaine de tweets extraits du « Journal de guerre » sont attendus chaque jour. Laurent Gaudens souhaite transmettre au mieux la vision d’un témoin de la guerre. Afin d’être dans le même état d’esprit que Maurice Bedel, le journaliste découvre le livre jour après jour.

Arthur Linfoot

Le devoir de mémoire est une affaire de famille chez les Linfoot. Depuis le 17 décembre 2013, ce sont ses descendants qui publient chaque jour des extraits de ses carnets de guerre.

Selon Christopher Linfoot : « La guerre s’est installée de manière moins brusque que ce qu’on pourrait imaginer et les évènements qui ont suivi se sont succédé à un rythme encore plus lent, ce que les publications en temps réel permettent de refléter. » 

Quitter la version mobile