Une liste vient de tomber interdisant 10 produits Apple au sein de l’administration chinoise. Désormais, les fonctionnaires chinois n’ont plus le droit d’utiliser d’iPad, de Mac Book Air ou de Mac Book Pro. Les raisons de cette mesure sont autant sécuritaires qu’économiques. La marque à la pomme n’est pas la seule enseigne bannie par Pékin.
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C’est le site d’information Bloomberg, qui révèle l’affaire mercredi 6 août. La nouvelle provient d’une liste fixée par le ministère des Finances et la Commission nationale du développement. Cette décision a été prise en juillet, mais n’a pas encore été rendue publique. Elle s’applique aux autorités locales et aux ministères du gouvernement central.
Les raisons de l’interdiction
Le gouvernement de Pékin souhaite écarter la société Apple de son administration pour des raisons de sécurité. Selon le ministère des Finances chinois, utiliser les produits Apple peut présenter un risque dans la confidentialité des informations. Pékin redoute que des informations confidentielles soient divulguées aux services de renseignements américains.
Depuis les révélations de l’affaire Snowden, les grands groupes américains tels que Facebook, Google et Microsoft sont vivement critiqués. Les produits de la marque Apple tel que l’iPhone peuvent, selon la Télévision Centrale de Chine, entraîner la fuite de secrets d’État.
De plus, écarter la multinationale permet de favoriser les entreprises locales de hautes technologies.
Les conséquences pour Apple
La mise en application de cette mesure est un vrai coup dur pour Apple. En effet, environ 16% de son chiffre d’affaires provient des ventes en Chine. Si les autorités gouvernementales n’utilisent plus les produits de la marque, la population risque de suivre son exemple.
Pour l’instant, le porte-parole d’Apple, Kritin Huguet, a refusé de s’exprimer sur le sujet. Mais il ne serait pas étonnant qu’une déclaration prochaine soit faite.
Les autres marques interdites par Pékin
La marque Apple n’est pas la première à subir la censure de Pékin. Dans l’escalade des tensions liées aux problèmes de piratage et de cyber-espionnage, la Chine a déjà banni Windows8, Symantec et Kaspersky Lab.