Site icon La Revue Internationale

Comment Google aide à arrêter des pédophiles

[image:1,l]

Google a décidé d’entrer en guerre contre les pédophiles. Crédit : Shutterstock

Tout le monde sait à présent que Google scanne de manière anonyme les emails de ses utilisateurs afin de leur proposer des publicités ciblées. Ce que le public sait moins, c’est que des robots scannent également toutes les photos qui transitent par sa messagerie Gmail.

Seulement les pédophiles

Le concept est simple. Google utilise une technologie développée par Microsoft appelée PhotoDNA Technology, qui permet de reconnaître les photos où des enfants sont victimes d’abus sexuels. Après avoir été alertée, la firme contacte les autorités compétentes – en l’occurrence le Centre National pour les Enfants Disparus et Abusés (NCMEC) – et la police n’a plus qu’à arrêter le présumé pédophile.

C’est ce qui s’est produit dans le cas de John Henry Skillern, un employé de restaurant dans le Texas à Houston. Il envoyait des photos pédopornographiques à un ami et a vu la police arriver chez lui avec un mandat afin de chercher son ordinateur. Mais c’est bien Google qui a signalé le contenu que Skillern envoyait et a permis son arrestation.

Quelles limites ?

Le système n’est cependant pas parfait. La reconnaissance des photos ne peut se faire que si ces dernières ont été ajoutées à une base de données. Les nouvelles photos inconnues ne peuvent donc pas être décelées. Mais si tout le monde s’accordera sur le fait que faciliter l’arrestation de pédophiles est une bonne chose, la protection de la vie privée en est une autre. Via un porte-parole, Google a tenu à rassurer en expliquant que seul le contenu pédopornographique était visé. Impossible de savoir si quelqu’un projette d’assassiner ou de cambrioler une autre personne. C’est une décision de la firme de s’engager personnellement dans la lutte contre la pédophilie.

En revanche, beaucoup se posent la question d’une possible extension les prochaines années. Ce genre de pratiques commence souvent par viser une extrême minorité jugée dangereuse avant de s’étendre au reste de la population, cette fois-ci à des fins commerciales.

Une possible mine d’or pour Google, qui a toujours pour but d’engranger le maximum d’informations sur ses utilisateurs dans sa stratégie commerciale.

Quitter la version mobile