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Corée du Nord: un rapport sur la vie «radieuse» de ses habitants

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La Corée du Nord communiste est dirigée d’une main de fer depuis six décennies par la famille Kim (Photo: Shutterstock.com)

En Corée du Nord, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. C’est du moins ce qu’essaye de faire croire le régime de Pyongyang. Lundi 11 août, le gouvernement nord-coréen a annoncé la publication prochaine d’un rapport sur l’«avenir radieux» de sa population.

Selon l’Association nord-coréenne pour les études sur les droits de l’Homme, le document vise à démonter les «mensonges et inventions» propagés par les «forces hostiles» au régime communiste – mis en place en août 1945, il s’agit de l’un des Etats plus répressifs au monde. 

Un porte-parole de l’association a précisé que ce rapport aiderait l’opinion à l’étranger à «se débarrasser de ses préjugés et incompréhensions» sur la réalité en Corée du Nord.

Exactions

En février, l’ONU avait publié une enquête accablante sur la situation dans le pays. Meurtres, travail forcé, actes de torture, viols, avortements forcés, infanticides… En Corée du Nord, ces exactions, commises par le régime, sont «systématiques» et «étendues», dénonçait le rapport.

La Commission d’enquête des Nations unies affirmait aussi que «ces violations constituent des crimes contre l’humanité». Le rapport estimait que «des centaines de milliers de prisonniers politiques ont péri dans des camps» ces 50 dernières années. Actuellement, entre 80 000 et 120 000 prisonniers politiques seraient détenus dans des camps nord-coréens.

Pyongyang avait rejeté en bloc ces accusations. 

Tourisme 

Le régime de Kim Jong-un, totalement verrouillé, s’ouvre peu à peu au tourisme – quelques 5 000 Occidentaux s’y rendent chaque année ainsi que des dizaines de milliers de Chinois.

Une vidéo, publiée la semaine dernière par l’entreprise de communication JT Singh sur Vimeo, pourrait même vous donner envie de visiter Pyongyang. On y découvre la capitale nord-coréenne sous un autre jour : la ville semble moderne et animée. Propagande ? Les auteurs s’en défendent et affirment ne pas avoir été payés pour réaliser cette vidéo.

Ils reconnaissent toutefois ne pas avoir pu tourner librement : «Nous étions assistés de près par deux guides de l’Administration nationale du tourisme, qui nous ont aidés à avoir un accès spécial à certains endroits et s’assuraient que nous suivions les règles. Nous n’étions pas autorisés à filmer les bâtiments en construction, les terrains non bâtis ou le personnel militaire.»

Enter Pyongyang from JT Singh on Vimeo.

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