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Élections de mi-mandat: scrutin à haut risque pour Barack Obama

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Barack Obama risque une importante défaite lors des «midterm elections» (Photo: Shutterstock.com)

Les élections législatives de mi-mandat, qui auront lieu le 4 novembre prochain, s’annoncent délicates pour Barack Obama. Ce scrutin n’est jamais favorable au locataire de la Maison Blanche. Il l’est d’autant moins lorsque le président exerce un second mandat, comme c’est le cas cette année. C’est ce que les Américains appellent la malédiction des six ans. 

Selon un sondage de l’Université Quinnipiac (Connecticut) publié début juillet, le président démocrate est en tête d’une liste des pires dirigeants des Etats-Unis depuis 1945. Ainsi, 33% des Américains estiment que Barack Obama est le plus mauvais président de ces 70 dernières années. A l’inverse, ils ne sont que 8% à considérer qu’il est le meilleur. 

Gouverner par décret

Lors des «midterm elections», les électeurs renouvellent leurs représentants au Congrès (l’équivalent de notre Assemblée nationale) : l’ensemble des 435 sièges à la Chambre des représentants et un tiers des 100 sièges au Sénat. Depuis 2010, le Congrès est paralysé entre une Chambre républicaine et un Sénat démocrate, obligeant l’exécutif à gouverner par décret. 

Sauf très grosse surprise, le Grand Old Party (surnom du Parti républicain) devrait garder le contrôle de la Chambre des représentants. En outre, les démocrates pourraient perdre leur majorité au Sénat, mettant la Maison Blanche dans une situation très inconfortable.

Cette année, 36 sièges de sénateurs seront renouvelés, dont 21 démocrates sortants. Et les démocrates ne disposent que d’une dizaine de sièges de plus que les républicains.

Affaire Michael Brown 

Le «shutdown» à l’automne dernier (l’arrêt des services fédéraux), les ratés de l’Obamacare (la réforme de l’assurance maladie) ou encore la réouverture du dossier irakien fragilisent le président américain et sont autant d’épines dans le pied des candidats démocrates.

De plus, l’affaire Michael Brown, du nom de ce jeune noir abattu par un policier à Ferguson alors qu’il n’était pas armé, risque d’empoisonner la fin de la campagne électorale. Barack Obama aborde les questions raciales avec la plus grande prudence, alors qu’une grande partie de la communauté afro-américaine estime qu’il devrait s’impliquer plus fortement. Ainsi, le discours très calibré du premier président noir des Etats-Unis pourrait bien se retourner contre lui.

L’époque où une majorité d’Américains scandaient «Yes we can» paraît aujourd’hui bien loin.

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