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Espagne: stages, CDD… le travail des jeunes toujours aussi précaire

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Si le nombre de demandeurs d’emploi en Espagne a encore reculé de 0,67% au mois de juillet, les jeunes, en première ligne de la crise, restent touchés de plein fouet par le chômage : 6478 jeunes âgés de moins de 25 ans ont ainsi rejoint la liste des demandeurs d’emploi le mois dernier.

Contrats temporaires et stages

Le quotidien espagnol El Confidencial a publié une carte interactive représentant le travail toujours très précaire des jeunes en Espagne. Les chiffres du chômage, obtenus par l’observatoire de l’émancipation du Conseil Espagnol de la Jeunesse – sur le premier trimestre de l’année 2014 – montrent que les stages et les formations représentent le type de contrats le plus courant: ils auraient augmenté de « 55,72% pour les travailleurs de moins de 30 ans », selon El Confidencial.

La carte révèle l’augmentation des contrats temporaires de formation ou les stages, qui masquent les vrais chiffres du chômage sur la péninsule ibérique, selon les 17 communautés autonomes : de 54,59% en Andalousie, ou de 77,05% à Valence, 119% sur les îles Baléares.

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Un bureau de la précarité en Espagne

Contre le travail précaire et informel, une quinzaine d’activistes espagnols se mobilisent depuis 2012 au sein de l’« Oficina Precaria », un « Bureau de la précarité » en français, pour défendre les droits des travailleurs. Car, dans un pays frappé de plein fouet par la crise économique, certains employeurs n’hésitent pas à prendre le prétexte de la crise pour licencier de manière abusive, ou multiplier les stages déguisés en emplois non rémunérés.

Un bureau pour dénoncer la précarité de la jeunesse espagnole

Créé par les militants du collectif espagnol Juventud Sin Futuro (Jeunesse sans futur), le Bureau précaire entend dénoncer la précarité des jeunes en faisant des campagne contre les stages abusifs ou la promotion du travail coopératif : « l’Oficina Precaria  a été le moyen de défendre nos droits de manière plus concrète, en offrant aux jeunes un outil qui les soutient et les aide : ceux qui sont dans une situation précaire, les chômeurs, ceux qui enchaînent les petits boulots ou ceux qui travaillent au noir. Le besoin était réel car les syndicats traditionnels ne sont pas suffisament puissants pour nous venir en aide », expliquait à JOL Press Pablo Castaño, activiste à la Oficina Precaria.

 

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