L’affaire fait grand bruit en Espagne. A Malaga, une jeune femme qui affirme avoir été victime d’un viol collectif, le 17 août, a vu ses cinq agresseurs présumés obtenir un non-lieu : une décision de justice qui suscite une onde de choc dans la société espagnole.
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A Malaga, une jeune femme de 20 ans accuse cinq hommes de l’avoir violée alors qu’elle rentrait d’une journée de travail dans un festival organisé dans la ville andalouse, le 17 août dernier. Les agresseurs présumés, qui auraient filmé le viol à l’aide d’un smartphone selon la presse espagnole, ont été relâchés, suscitant la colère de la population.
Indignation et solidarité sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, les internautes sont nombreux à se mobiliser pour dénoncer cette décision de justice et exprimer leur solidarité envers la victime sous forme de messages et de photos sous le hastag #noestassola – « tu n’es pas seule » en français – comme le rapporte le site de France 24.
De nombreuses photos d’hommes et de femmes tenant une pancarte dans leurs mains avec le slogan « No estas sola » affluent sur les plateformes. « Une justice qui juge les violeurs et non les femmes violées », peut-on lire sur la pancarte d’une internaute, alors qu’il est écrit sur une autre « Personne ne devrait se prononcer sur votre corps, personne ne devrait vous faire peur. Nous sommes un, nous sommes tous ».
‘You are not alone’ http://t.co/sdH7tylGQk Rape case which was dropped in Spain triggers online campaign #NoEstasSola pic.twitter.com/QVQddB8Gzp
— BBC Trending (@BBCtrending) 27 Août 2014
Sur Twitter et Facebook, les internautes dénoncent également les « conseils » du ministère de l’Intérieur publiés dans un guide disponible sur Internet pour prévenir les femmes des risques d’agressions sexuelles : parmi les neuf recommandations, le gouvernement appelle notamment les femmes à ne pas attendre le bus seules le soir, ne pas monter dans un ascenseur occupé par un inconnu, ou encore fermer ses rideaux une fois rentrée chez elles le soir.
Manifestation devant le Ministère dans l’Intérieur
Pour dénoncer les violences machistes, une manifestation s’est déroulée le 25 août dernier devant le ministère de l’Intérieur, quelques jours après les déclarations sexistes du maire de Valladolid, Javier León de la Riva, qui a déconseillé aux hommes de monter dans un ascenseur avec une femme seule : « Imaginez que vous entrez dans un ascenseur et qu’une fille veuille vous nuire, entre avec vous, arrache son soutien-gorge et la jupe et sort en criant en disant que vous avez tenté de l’agresser », avait-il lancé dans une interview.
