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La sonde Rosetta rencontre sa comète

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Sonde spatiale (Crédit: Elenarts/Shutterstock) 

Le voyage fut très long pour Rosetta. En seulement 10 ans, la sonde européenne a parcouru 6 milliards de kilomètres à travers l’espace. La première phase de son objectif va être réalisée ce mercredi 6 août, lorsque la sonde sera à 100 kilomètres de la comète. Le responsable du projet Rosetta, Sylvain Lodiot déclare : « A 100 kilomètres, la phase d’approche sera terminée, et on considère qu’on sera arrivé à la comète ». Si l’étape de mercredi est un succès, la sonde devrait pouvoir analyser les composés organiques du noyau de la comète.

Les objectifs de la mission

Le projet Rosetta porte les espoirs de l’Agence spatiale européenne. A la fin de sa mission prévue en 2015, la sonde devrait apporter des informations complémentaires sur l’évolution du système solaire depuis sa naissance. Pour ce faire, Rosetta doit se rapprocher un maximum de la comète. Un petit robot du nom de Philae est en charge de mener les analyses.

Durant les derniers mois qui restent, la sonde Rosetta va se rapprocher de plus en plus du noyau de la comète. C’est un véritable exploit dans le monde de l’astronomie. En octobre, on prévoit une distance de 30 kilomètres entre la sonde et la comète. Selon les informations collectées mercredi, les responsables du projet vont pouvoir planifier l’atterrissage de Philae dans le noyau de la comète.

La mission comporte beaucoup de risques. Comme le déclare Sylvain Lodiot : « L’inconnue pour nous, c’est le dégazage (poussières et gaz éjectés du noyau ndlr). Le dégazage peut induire des erreurs de positionnement de pointage ». 

Pourquoi la comète Tchouriaumov-Guérassimenko ?

La comète Tchouriaumov-Guérassimenko est découverte en 1969. Les premières analyses faites par la caméra Osiris-NAC ont révélé un double noyau. Les deux noyaux sont collés, l’un d’entre eux est plus petit que l’autre. Cette particularité vaut à la comète le surnom de « canard en plastique ».

« La plupart des petits corps célestes ont une forme sphérique ou aplatie mais cette comète présente deux parties distinctes. Ça la rend intéressante du point de vue scientifique mais il sera plus compliqué d’y atterrir. Nous nous sommes préparés. »  

La cité de l’espace de Toulouse

Afin de faire découvrir aux plus grands nombres la mission Rosetta, la cité de l’espace de Toulouse met à disposition une salle d’exposition ouverte aux visiteurs. L’exposition « explorations extrêmes », se déroule toute la journée de mercredi. De nombreux ateliers se dérouleront afin de comprendre la composition de la comète.

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