La communauté noire de la ville américaine de Ferguson a été fortement ébranlée par la mort de l’adolescent noir Michael Brown. Ferguson est rapidement devenue le théâtre d’émeutes raciales. Après l’identification du policier, une autre vague de soutien se tourne désormais vers les forces de l’ordre. La branche du Ku Klux Klan, nommée « The New Empire Knights », se dit prête à soutenir le policier. Une collecte de fonds est mise en place le week-end 23 et 24 août, près de Ferguson à Sullivan.
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La communauté de soutien pour le policier Darren Wilson grandit de jour en jour. Une page Facebook très populaire sur la toile a déjà récolté 2000 « like » en seulement 5 jours. La vente de produits dérivés et des collectes de fonds sont reversées au policier et à sa famille. Parmi ces soutiens, Darren Wilson peut désormais aussi compter sur une branche du Ku Klux Klan, les « New Empire Knights » (Les chevaliers du nouvel Empire).
Le déroulement de la collecte de fonds
La branche du Ku Klux Klan nommée « The New Empire Knights » s’intègre dans l’affaire Ferguson. Cette communauté est très active dans le Missouri. Ils n’hésitent pas à aborder fièrement leur sentiment raciste et xénophobe. Sur leur site internet, de nombreux post sont dédiés à la gloire de ce policier « qui a buté un nègre ».
C’est à l’un de ses fondateurs, Charles Murray, que l’on doit l’appel aux dons. La souscription se déroulera le weekend du 23 au 24 août, dans la ville de Sullivan. La hauteur minimume de don s’élève à 10 dollars (7€). En guise de commentaire, l’invitation stipule « Tout l’argent ira au flic qui a fait son boulot contre le nègre criminel ».
Une initiative qui divise le Ku Klux Klan
Les membres du « New Empire Knights » font partie d’une division marginale du KKK. Créée en 1983 par Charles Murray, cette branche des « chevaliers du Ku Klux Klan » se sont séparés du klan principal. « Nous sommes lassés de ces faux klans composés de skinheads, de ploucs, de chômeurs ou de criminels (…) Nous voulons un vrai groupe composé de chrétiens blancs ».
La démarche ne fait pas l’unanimité. Certains représentants du tronc principal du KKK sont même assez critiques. « Nous voulons tout d’abord voir de quoi ils l’accusent, ce que dit le rapport de police, voir ce qui se passe, et après seulement nous déciderons si nous allons lui apporter notre aide ».