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Le remède contre le virus Marbug-Angola soignerait aussi contre Ebola

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Un traitement contre le virus Marbug-Angola

Un remède contre le virus de Marbug-Angola a été testé sur des singes infectés par cette maladie, d’après la revue américaine Science Translational Medicine, étude publiée mercredi 20 août 2014.

16 singes infectés sur 21 ont été soignés par ce traitement via intraveineuse. Les singes qui n’ont pas reçu de traitement sont morts entre 7 et 9 jours après l’incubation du virus. 

Un remède qui pourrait soigner Ebola

Le virus de Marbug est proche de celui d’Ebola, les symptômes et l’évolution de ces deux maladies sont similaires, elles se manifestent par une fièvre hémorragique : « Si semblables (…) qu’il est cliniquement impossible de les distinguer », selon des chercheurs de l’université du Texas, université associée à la société pharmaceutique canadienne Tekmira, interrogés dans la revue américaine

« Ce traitement offre un intérêt potentiel pour combattre Ebola », explique Thomas Geisberg, professeur de microbiologie à l’université du Texas.

Etant donnée la gravité de l’épidémie, l’OMS (Organisation Mondial de la Santé) a autorisé l’utilisation de traitements non homologuésce traitement pourrait donc, en tant que sérum non homologué, aider Médecins Sans Frontière à contenir l’épidémie grandissante que subit l’Afrique de l’Ouest

TKM-Ebola pourrait également être utilisé contre la pandémie Ebola

En 2010, la revue britannique The Lancet a publié un traitement contre le virus Ebola: TKM-Ebola. Ce remède a soigné des singes infectés, alors qu’ils n’étaient qu’à un stade précoce de la maladie, lorsque les symptômes n’étaient pas encore visibles.

Mais une nouvelle étude publiée par Science Translational Medicine, portant sur ce même traitement, révèle qu’il peut également soigner la maladie à un stade plus avancé, lorsque les symptômes se révèlent : 10 à 15 jours après l’incubation du virus.

En janvier 2014, l’essai clinique « phase I » a été lancé, il consistait à examiner les toxines que dégage le traitement sur des adultes « sains ». Des effets non désirables, qui n’étaient cependant pas majeurs, sont apparus. De ce fait, en juillet, la Food and Drug administration, responsable pharmacovigilance, interrompt l’essai. En août 2014, cette même agence autorise à nouveau l’application de ce traitement, mais seulement sur des patients infectés par le virus.

Ce traitement n’a pas encore été autorisé par l’OMS, en ce qui concerne l’approche du virus Ebola. 

Pas assez de vaccins pour tout le monde

Le sérum Zmapp, à l’origine de la guérison des deux Américains, Kent Brantly et Nancy Writebol, contaminés par le virus Ebola : « n’est déjà plus disponible. Sa production devrait repartir en septembre », indique Bernadette Murgue, adjointe du professeur Delfraissy à l’institut thématique microbiologie et maladies infectieuses de l’Inserm. Face à la demande importante de vaccins, les laboratoires ne suivent pas, ils sont dépassés

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