Le 9 août dernier, les autorités vénézuéliennes ont annoncé la fermeture des passages frontaliers avec la Colombie pendant la nuit. Objectif: freiner le passage des produits de contrebande qui nuit aux économies des deux pays.
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Les autorités vénézuéliennes ont annoncé la fermeture des passages frontaliers avec la Colombie pendant une période d’un mois – Photo DR Shutterstock
La frontière entre le Venezuela et la Colombie sera désormais fermée entre 22 heures jusqu’à cinq heures du matin. Pendant 30 jours, les autorités des deux pays verront si cette mesure permet de freiner la contrebande d’essence et de produits de base vénézuéliens vers la Colombie. Dans le cadre de ce plan dix-sept mille militaires ont été postés tout le long de la zone frontalière.
Contrebande et pénuries récurrentes
« Nous ne fermons pas la frontière au cours de la journée, car il a été prouvé que de grandes quantités de produits de contrebande passent pendant la nuit » en Colombie, a déclaré le gouverneur de l’Etat Táchira.
Alors que le Venezuela doit faire faire face à des pénuries récurrentes de biens de première nécessité, le gouvernement de Nicolas Maduro tente, à travers cette mesure, de limiter la fuite d’essence et d’autres biens de consommations vénézuéliens vers les pays voisins.
Au Venezuela, cinquième exportateur mondial de pétrole, un plein coûte quelques 0,017 euro le litre, – selon une étude du cabinet GIZ qui a comparé prix des carburants dans plus de 150 pays – contre 1,18 dollar en Colombie.
40% des produits vénézuéliens transitent en Colombie
Selon un rapport du gouvernement, 40% de la quantité totale des produits de base du Venezuela pourraient transiter vers la Colombie, rapporte El Pais.
« L’économie vénézuélienne repose sur un double marché. Le marché noir, qui envoie essence et produits alimentaires vers les pays voisins, est un circuit vicieux que personne au Venezuela n’a jusqu’ici réussi à rompre » expliquait Jean-Jacques Kourliansky à JOL Press.
Un « plan choc »
Qualifiée de « plan de choc » par le chef d’Etat vénézuélien, cette mesure prend effet tout le long 2.200 kilomètres de frontière entre le Venezuela et la Colombie, depuis le 11 août dernier. Au-delà du pétrole et des produits de première nécessité qui transitent clandestinement depuis le Venezuela vers la Colombie, ce plan devrait également permettre de limiter le trafic de drogue entre les deux pays.
