A partir du 21 août et pour une durée indéterminée, des réfugiés irakiens arrivent en France. Le premier convoi en provenance de Erbil, la capitale du Kurdistan Irakien, a déposé 40 chrétiens à Paris.
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« La France est heureuse de vous accueillir. Je connais les circonstances tragiques qui vous ont fait quitter vos maisons, vos villes. Mais ici, vous êtes en sécurité ». C’est avec ces paroles réconfortantes que le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a accueilli les passagers du premier convoi en provenance du Kurdistan irakien.
Quitter l’Irak au plus vite
Dans une interview faite à l’AFP, le ministre précise l’urgence de la situation. Les chrétiens étaient tous menacés de mort depuis l’avancée de l’Etat islamique (EI) dans le pays.
Sur le tarmac, Harry, 50 ans, a retrouvé sa sœur Hélène après dix-sept ans de séparation. « Mes neveux Christine et René, je ne les connaissais même pas (…) Ils se sont installés dans plusieurs villages, mais à chaque fois, ils n’étaient pas en sécurité. L’Irak, c’est fini pour eux. Ils ne peuvent plus y revenir. Il va falloir maintenant s’occuper de leur dossier, et de leur avenir ici »
Des milliers de réfugiés attendus
Sur les 40 réfugiés arrivés hier, plusieurs milliers attendent encore dans la zone du Kurdistan. Selon Laurent Fabius, le nombre de réfugiés va augmenter au fil des semaines, le chiffre représente plusieurs centaines de milliers de personnes.
Pour faire une première sélection, le ministère des Affaires étrangères a choisi en priorité des personnes susceptibles d’avoir un lien avec la France. Ce sont les familles et proches qui ont la charge des réfugiés.
Les spécialistes sont tout de même méfiants. Il ne faut pas vider totalement la zone de sa population chrétienne, sinon ce serait une victoire supplémentaire des djihadistes.