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L’homme qui veut acheter tous les vinyles du monde

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Zero Freitas a pour ambition de posséder tous les vinyles du monde. Crédit : Shutterstock

Depuis quelques années, le vinyle semble connaître une seconde jeunesse. Pour le Brésilien Zero Freitas cependant, il n’est jamais passé de mode.

Magnat du bus

Le New York Times raconte son histoire pour le moins insolite. Récemment, il a attiré l’attention en achetant de manière anonyme les collections de vinyles de Paul Mawhinney, qui en possédait 3 millions, et peu avant celle de Murray Gershenz, qui en comptait 200 000.

Ces deux Américains, qui ont amassé ces disques pendant des dizaines d’années, font figure d’amateurs à côté de Zero Freitas, qui avoue « avoir suivi une thérapie pendant 40 ans pour comprendre pourquoi il fait ça ». Car le Brésilien a reçu ses premiers vinyles à 5 ans en même temps qu’une chaîne stéréo. Devenu adolescent, il achète son premier disque: « Roberto Carlos chante aux enfants ». Quand il finit le lycée, il en possède déjà 3 000. A 30 ans, 30 000.

Divorce et fortune

Après le lycée, Freitas commence des études de composition musicale qu’il est contraint de rapidement abandonner. Il doit reprendre l’entreprise familiale, une compagnie de bus privée qui opère dans la banlieue de Sao Paulo. Mais il continue d’amasser les vinyles jusqu’à ce que tout change. A 40 ans, son entreprise s’agrandit faisant de lui un homme riche. Il divorce dans la foulée, et sa passion devient incontrôlable si elle ne l’était pas déjà : « Peut-être que c’est la solitude, je ne sais pas. »

Aujourd’hui, il est incapable de dire combien il possède exactement de vinyles, mais il estime sa collection à plusieurs millions. Il a décidé d’engager quelques étudiants pour mettre un peu d’ordre et les classifier. Au rythme de 500 par jour, leur tâche devrait prendre à peu près 25 ans si Freitas arrête d’acheter des disques.

Mais pour le moment, c’est loin d’être le cas. Car le riche brésilien a des équipes un peu partout sur la planète, qui recherchent pour lui des stocks de vinyles a acheter. A Cuba par exemple, il en a fait venir 100 000 par cargo. Le NYT rapporte qu’il en ri avec les étudiants qui travaillent pour lui, en expliquant que c’est à cause du poids qu’il a retiré à l’île qu’elle se relève au-dessus du niveau de la mer. 

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