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L’Irlande de nouveau pointée du doigt pour sa position sur l’avortement

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L’Irlande fait partie avec l’Espagne et la Pologne des pays les plus stricts sur la question de l’avortement. Depuis 1983, l’avortement est interdit même en cas de viol. Il aura fallu attendre 2013 pour que les lois soient assouplies : l’avortement est autorisé seulement si la vie de la mère est en danger.

L’incident de trop

Dans son ensemble, la presse Irlandaise est scandalisée par l’affaire. La colère est similaire à celle de 2012, lorsqu’une jeune Irlandaise n’a pas pu avorter de son fœtus mort. Ce n’est qu’après que le cœur a cessé de battre, qu’on a pu lui retirer le fœtus. Il était déjà trop tard pour la mère qui meurt 2 jours plus tard d’une infection généralisée.

Le « Irish Times » qualifie de « grotesques » les lois irlandaises sur l’avortement. Le journaliste du Irish Times considère que « le régime répressif actuel ne reflète pas l’opinion publique ».

« The Irish Indépendante » dénonce dans son édito une situation inacceptable. « Le sort de cette jeune fille questionne non seulement l’efficacité de la loi sur l’avortement mais aussi les prestations de santé ».  

Ouvrir à nouveau le débat

Comme le stipule dans son édito « The Irish Times »,  plus de 160.000 femmes ont subi un avortement en Angleterre depuis 1983. Ce chiffre monumental représente une femme sur dix. C’est au gouvernement de tenir compte de cette part de la population.

Une large partie de la population réclame unanimement un changement dans la loi en vigueur. Le débat doit être ré ouvert. A cette Irlande moderne s’oppose une Irlande très catholique et traditionnelle. En 2013, l’assouplissement des lois poussa 35.000 manifestants anti-IVG dans les rues de Dublin. Selon eux, l’avortement est « un crime contre le cœur et l’âme du pays ».

Le gouvernement Irlandais ne va pas pouvoir échapper au débat. Déjà de nombreuses ONG et journaux étrangers se mobilisent pour faire changer la loi de 1983.

Amnesty International déclare dans un communiqué : « Les observations faites par le comité de droits de l’homme des Nations Unis font clairement comprendre à l’Irlande que ses lois relatives à l’avortement sont en porte-à faux avec le droit international relatif aux droits humains.

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