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L’OMS met en garde contre la cigarette électronique

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La cigarette électronique a connu un véritable boom en 2013. Cette année-là, 3 millions de dollars ont été dépensés dans l’ensemble du monde pour ces produits. En 2014, il existe plus de 466 marques de cigarettes électroniques. Ce chiffre mirobolant va être multiplié par dix-sept en 2030. L’ampleur du phénomène force les autorités sanitaires à fixer une réglementation stricte.

Interdire la vente chez les jeunes

L’OMS s’inquiète d’une consommation aveugle du produit. L’effet de mode séduit aussi bien les fumeurs adultes que les « petits fumeurs ». Il ne faut pas oublier que la cigarette électronique est un outil pour arrêter de fumer, et non une cigarette à la mode.

Les mesures présentées pour limiter son utilisation sont semblables à celles concernant la cigarette. Les experts de l’OMS dénoncent une « grave menace » pour les adolescents et pour les fœtus. L’interdiction de vendre des cigarettes électroniques aux mineurs, ainsi que de faire sa promotion est déjà en place depuis 2013 en France.

Quelques accidents dus aux produits de la cigarette électronique ont été rendus publics aux Etats-Unis. Avec les produits bas de gamme, le risque est plus élevé d’ingérer les liquides contenus dans la cigarette électronique. Outre la présence de nicotine, plusieurs produits chimiques peuvent provoquer des allergies.

Les cas de mortalité liés à la cigarette électronique sont très rares. Une seule personne est morte en Angleterre à cause de l’explosion de la batterie de sa cigarette. En comparaison avec la cigarette classique, on est encore bien loin des 6 millions de morts chaque année.

Une toxicité encore à prouver

Toujours selon son rapport, l’OMS souhaite interdire l’usage de cigarette électronique dans les lieux publics fermés. Cette mesure doit être mise en place « au moins jusqu’à ce qu’il soit prouvé que la vapeur exhalée n’est pas dangereuse pour les personnes passant aux alentours ».

Ce qui inquiète le plus les experts de l’OMS, c’est la part d’ombre qui pèse sur la toxicité de la vapeur. Le phénomène est encore trop récent pour évaluer les risques encourus. Les fabricants vont devoir soumettre leurs produits à des analyses scientifiques plus strictes.

Le pneumologue et tabacologue français Gérard Mathern se montre moins inquiet sur la question : « Je ne connais pas la toxicité à long terme de la cigarette électronique mais je connais très bien la toxicité à moyen et long terme du tabagisme. Tout ce qui peut permettre d’éloigner les gens du tabac est bon à prendre. »

Le rapport va être débattu lors de la convention anti-tabac organisé par l’OMS du 13 au 18 octobre à Moscou.

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