Site icon La Revue Internationale

Oublier ses mauvais souvenirs avec la lumière, c’est bientôt possible

[image:1,l] Cerveau sous rayon x (Crédit photo: Jezper/Shutterstock)

Une étude menée par des chercheurs de l’Institut japonais Riken et de l’Institut de technologie du Massachusetts vise à améliorer l’état des patients atteints de dépression ou de troubles de stress post-traumatique. Le « changement » ou « renversement » du souvenir se fait grâce à la lumière, et cette technique s’appelle « l’optogénétique ».

« Cette propriété (de renversement) de la mémoire est utilisée cliniquement pour traiter des maladies mentales. (…) Cependant, les mécanismes neuronaux et les circuits du cerveau qui autorisent ce changement de registre émotionnel demeurent largement méconnus », soulignent les chercheurs au début de leur étude.

L’optogénétique

L’optogénétique est une nouvelle technique scientifique qui permet de comprendre et contrôler les connexions neuronales. Cette méthode apporte de nombreuses connaissances sur le fonctionnement du cerveau et permet ainsi de trouver de nouveaux traitements contre les maladies neurologiques.

L’étude a été, dans un premier temps, testée sur des rats de laboratoire pour ensuite être adaptable sur des humains. Les scientifiques ont injecté une protéine d’algue réactive à la lumière sur deux groupes de rats mâles. Ainsi, ils ont pu assister à l’inscription en mémoire des souvenirs.

Les observations faites sur les cobayes

Un des groupes a été placé avec un groupe de femelles pour créer un souvenir agréable, tandis que l’autre a subi des décharges électriques. Les scientifiques ont ensuite inversé les cages tout en faisant revivre les souvenirs.

Les mâles qui avaient passé un agréable moment avec les femelles ont reçu des décharges électriques, et les mâles qui avaient reçu une décharge ont passé un moment avec les femelles.

La nouvelle expérience a remplacé l’émotion originale. « Nous avons fait un test dans la première cage de laboratoire et la crainte originelle avait disparu », a déclaré l’un des membres de l’Institut japonais Riken, Susumu Tonegawa, prix Nobel de médecine en 1987.

Même si l’expérience est encore au stade de l’expérimentation, les scientifiques ont bon espoir de pouvoir guérir, dans quelques années, les maladies liées aux traumatismes.

Quitter la version mobile