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Soldats russes (Crédit: photo.ua/Shutterstock)
L’affaire est révélée au grand jour par le site d’informations américain BuzzFeed. Un jeune soldat russe du nom d’Alexandre Sotkine publie sur son compte Instagram des photos localisées près du village de Volochino, au sud de la Russie, de l’autre côté de la frontière. Ces photos, prises respectivement le 5 et le 6 juillet, apportent la preuve que l’armée russe a traversé la frontière. Aux deux clichés s’ajoutent des commentaires d’autres soldats insinuant qu’ils sont en Ukraine.
Les révélations qu’apportent les deux photos
Les photos géolocalisées près du village de Volochino indiquent vraisemblablement le positionnement d’une unité militaire russe à une dizaine de kilomètres de la frontière, près du village de Krasnyi Derkul, du côté ukrainien.
Comme beaucoup d’utilisateurs d’Instagram, Alexandre Sotkine illustre son cliché avec des hashtags (mots-clefs, ndlr) comme #armée et #exercices2014. Il n’y a donc pas de doute sur le caractère professionnel de la présence du soldat russe en Ukraine.
D’autres éléments trouvés sur les réseaux sociaux portent également à croire que la Russie tire sur des positionnements ukrainiens. Un autre soldat , Michael Chaugounov, a ainsi posté sur le réseau social russe Vkontakte une photo d’une demi-douzaine d’obus, illustrée par la phrase « On a tiré toute la nuit sur l’Ukraine ».
Réaction du Kremlin
Depuis le début de l’affaire, les comptes en question sont désormais fermés. Quelques captures d’écran prises par les internautes sont encore trouvables sur Internet.
Le Kremlin n’a pas souhaité réagir. Seul le député communiste russe, Vadim Soloviv, a déclaré : « Ces soldats racontent n’importe quoi, qu’ils sont en Ukraine par exemple, juste pour crâner auprès de leurs petites amies ».
Ce même député soutient un projet de loi visant à limiter l’utilisation des réseaux sociaux lors d’opérations militaires. « Lorsqu’ils s’engagent dans l’armée, les soldats devrait être soumis à des règles de confidentialité ; s’ils les violent, ils devraient en répondre en conseil de discipline ».