Samedi 30 août, les Vingt-Huit vont de nouveau plancher sur l’identité des personnes qui occuperont les postes de président du Conseil européen, en remplacement de Herman Van Rompuy, et de Haut représentant pour les affaires extérieures, à la place de Catherine Ashton.
[image:1,l]
Chef de la diplomatie européenne
C’est Federica Mogherini, la ministre italienne des Affaires étrangères, qui tient la corde. « Sa nomination ne fait plus aucun doute », a indiqué une source à l’AFP. Mais la candidature de Federica Mogherini au poste de Haut représentant est loin de faire l’unanimité : plusieurs pays de l’est lui reprochent son indulgence à l’égard de la Russie en pleine crise ukrainienne.
La Bulgare Kristalina Georgieva, commissaire à l’Aide humanitaire, et Radoslaw Sikorski, le ministre polonais des Affaires étrangères, font également figure de candidats sérieux. Mais les Vingt-Huit se seraient entendus pour que le successeur de Catherine Ashton soit socialiste. Et François Hollande a précisé que le poste serait occupé par une femme.
Mais il manque à Federica Mogherini un critère de taille : l’expérience. Elle n’a été ministre que six mois. Au Parlement italien, où elle a siégé pendant six ans, elle a été membre de la commission de la Défense et, brièvement, de celle des Affaires étrangères. C’est tout.
Président du Conseil européen
Pour ce poste, le jeu reste beaucoup plus ouvert. Compte tenu des équilibres politiques et géographiques à respecter, Herman Van Rompuy pourrait être remplacé par un dirigeant de droite d’un pays de l’est. D’autant que la présidence de l’Eurogroupe semble déjà promise à l’actuel ministre espagnol de l’Economie, Luis de Guindos (PPE).
Les deux noms les plus souvent cités sont ceux du Premier ministre polonais Donald Tusk (PPE), soutenu par le Britannique David Cameron, et de la Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt (PSE), qui a les faveurs de la chancelière allemande Angela Merkel.
Les anciens chefs de gouvernement letton Valdis Dombrovskis et estonien Adrus Ansip sont également dans la course pour la présidence du Conseil européen. Tout comme le Premier ministre irlandais Enda Kenny et l’ex-chef du gouvernement finlandais Jyrki Katainen.