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«ZMapp»: enfin un traitement contre le Ebola?

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L’emballement médiatique

Pour l’heure, rien n’a encore été validé par les autorités sanitaires américaines. Et pourtant, la chaine CNN s’enthousiasme déjà des biensfaits de ce traitement sur la personne de Kent Brantly, l’un des deux patients ayant reçu une injection, avec Nancy Writebol. « Le lendemain matin, il était capable de prendre une douche seul avant d’embarquer dans l’avion spécialement affrété pour le ramener à Atlanta », rapporte en effet la chaine américaine.

Les deux « cobayes » rapatriés : sains et saufs ?

Les deux bénévoles de l’association Samaritan’s Purse ont depuis été rapatriés aux Etats-Unis, ce dimanche, pour le médecin Kent Brantly, et lundi, pour la coordinatrice du personnel Nancy Writebol, sur laquelle le traitement s’est avéré moins efficace.

En mission humanitaire au Liberia, les deux « cobayes » auraient accepté de prendre le risque de tester un traitement à caractère expérimental. Le produit, jusque-là jamais administré à l’homme, semble plutôt leur réussir. Mais les effets restent encore incertains.

Un traitement de source animale

« Cocktail d’anticorps monoclonaux, c’est-à-dire de molécules dirigées spécifiquement contre une autre molécule et permettant sa destruction par le système immunitaire », comme l’explique si bien le Monde, « ZMapp » serait le résultat d’une récolte d’anticorps développés par des animaux atteints par le virus. Mais le docteur Kent Brantly, le plus en forme des deux rescapés à ce jour, aurait également reçu une transfusion sanguine, dont le sang fourni provenait d’un adolescent ayant survécu au Ebola, et donc naturellement porteur d’anticorps humains prêts à contrecarrer le virus.

Principalement présent en Guinée, Sierra Leone et au Liberia, le virus a déjà fait 729 morts sur les quelque 1 300 cas d’infection recensés. Et si le traitement semble pour l’instant prometteur, ses détenteurs déplorent déjà leur faible réserve. Le « ZMapp » n’étant qu’à l’état d’expérimentation, il faudra attendre le feu vert des autorités américaines pour que le produit puisse un jour parvenir au continent africain. Or les résutats de cette première tentative sur l’homme devront d’abord faire leurs preuves.

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