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Ada Colau, l’activiste qui brigue la mairie de Barcelone

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« Nous avons plus de pouvoir que ce qu’ils ont voulu nous faire croire ». Voici le mot d’ordre de « Guanyem Barcelona », mouvement local et associatif dans le sillage des Indignés, mobilisé pour gagner la mairie de Barcelone, aux élections municipales de 2015. A la tête du mouvement : Ada Colau, activiste bien connue en Espagne.

Agée de 40 ans, cette brune charismatique a fondé la PAH, la Plataforma de Afectados por la Hipoteca, l’association des victimes des crédits hypothécaires qui se mobilise depuis 2009 contre les expulsions en Espagne.

Objetif: élections municipales de 2015

Cette fille de militante a quitté son poste de porte-parole de la PAH, en mai dernier, juste avant les élections européennes, afin de se consacrer à la plateforme citoyenne « Guanyem Barcelona »: « Ne baissons pas les bras, profitons de la force que nous avons accumulé ces dernières années, et regardons devant nous » lance-t-elle lors d’une assemblée locale.

 « Ada Colau, drainent des foules dans des meetings de quartiers » explique à JOL Press Nacima Baron, professeur à l’Université Paris Est Marne (UPEM), auteure de l’ouvrage L’Espagne aujourd’hui, De la prospérité à la crise.

Les assemblées locales pour véhiculer ses idées

Ses moyens d’action: les assemblées locales, où les habitants et activistes débattent et échangent des idées. « Après la mobilisation à Puerta del Sol, au cœur de Madrid, les manifestants ont réalisé que le meilleur moyen de mobiliser l’ensemble de la société était d’agir localement. Les assemblées se sont alors délocalisées au pied des immeubles, dans la rue » poursuit Nacima Baron.  

 

Une activiste jeune et moderne

Autre point fort d’Ada Colau: sa maîtrise parfaite des nouveaux médias. Très active sur Facebook, Twitter mais aussi sur la plateforme de partages de vidéos Youtube, elle y véhicule ses idées et son plan d’action pour une « révolution démocratique ».

Sous les feux des projecteurs, Ada Colau rappelle ses objectifs, à quelques mois des élections municipales : la mairie de Barcelone mais surtout « répondre à la clameur populaire, aux citoyens veulent qui veulent mettre fin à la séquestration des institutions par les pouvoirs économiques, et se battre pour que les précaires ne soient plus en majorité dans la population espagnole » explique-t-elle énergiquement face caméra, à la chaîne de télévision privée catalane 8TV.

En plaçant au cœur de son programme, un système de santé gratuit et efficace, une éducation publique de qualité, une économie sociale, et en prônant une transparence dans les institutions, Ada Colau inscrit le mouvement dans la continuité des Indignés espagnols. Reste à déterminer désormais, les risques d’une potentielle institutionnalition de la plateforme citoyenne.

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