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Alzheimer: certains somnifères augmenteraient les risques

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Des somnifères à l’origine d’Alzheimer ? (Crédit : Lucky Business/Shutterstock)

Publiée mercredi 10 septembre sur le site du British Medical Journal, une étude réalisée par une équipe de huit scientifiques, principalement issus de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et de l’Université de Montréal, tend à démontrer que la prise à long terme de benzodiazépines serait à l’origine d’un risque accru d’Alzheimer.

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L’étude aura duré près de 6 ans. Six ans durant lesquels 1796 individus atteints d’Alzheimer et tous répertoriés dans un même programme d’assurance médicale canadien, ont été longuement analysés puis comparés à plus de 7000 personnes en bonne santé, de même âge et de même sexe.

Selon les confidences des chercheurs à l’AFP, le lien entre la prise des benzodiazépines et la maladie d’Alzheimer doit encore être confirmé, mais les résultats de l’étude « renforcent [jusque-là] la suspicion d’un lien direct possible ». Et même si les benzodiazépines représentent « incontestablement [à ce jour] des outils précieux pour traiter des troubles de l’anxiété et des insomnies temporaires », ces derniers devraient seulement être utilisés pour des traitements de courte durée et, leur prescription ne devrait « pas dépasser trois mois », insistent-ils.

Vers une réduction de leur utilisation

En 2012, 11,5 millions de Français auraient au moins une fois consommé une benzodiazépine, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les consommateurs avaient en moyenne 56 ans et étaient pour deux tiers d’entre eux des femmes.

Si 7 millions utilisaient des benzodiazépines contre l’anxiété, 4,2 millions en usaient contre les troubles du sommeil. Les femmes étaient alors, de loin, les plus adeptes de ces médicaments psychotropes. Un tiers des plus de 65 ans en prenaient en effet contre l’anxiété et près d’une sur cinq pour dormir.

Depuis juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) a cependant recommandé de réduire le remboursement par la sécurité sociale des somnifères de la famille des benzodiazépines, de 65% actuellement à 15% à l’avenir…

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