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«Am I Next?»: cibles de meurtriers, les Amérindiennes du Canada ripostent

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Une femme d’origine amérindienne a 4 fois plus de chances de se faire assassiner qu’une Canadienne d’une autre origine ethnique. Seulement, lorsque le gouvernement canadien a enfin pris en compte l’appel à l’aide de cette communauté, il n’a pas su trouver les solutions adaptées à ce phénomène. 

Les femmes amérindiennes contestent

 « Serai-je la prochaine victime? » est la question que se posent ces femmes d’origines amérindiennes, au Canada, sur les réseaux sociaux selon France24.

Et, pourquoi sont-elles l’objet d’autant de telles violences, c’est la question que le gouvernement canadien devrait se poser.

D’après un rapport effectué par la GRC – Gendarmerie Royale du Canada -, et publié par Radio Canada, 1181 amérindiennes ont été tuées ou ont disparu entre 1980 et 2012. Des chiffres inquiétants qui s’appuient sur les données de 300 services de police et sur l’agence gouvernementale Statistique Canada. Depuis 1980, le nombre de meurtres de femmes a diminué de façon générale, alors qu’il a augmenté chez les femmes inuites, passant de 8% à 23%. Les femmes autochtones, qui représentent seulement 4 % des Canadiennes au dernier recensement, comptent pour 16 % des cas d’homicides de femmes et pour 11,3 % des cas de disparitions.

Ce slogan est un outil qui permet de dénoncer le nombre alarmant de Canadiennes amérindiennes victimes de meurtre et de disparition. Il est nécessaire d’informer ces femmes pour qu’elles soient plus vigilantes et mieux préparées en cas de menace.

Une pétition a été lancée

En mars 2014, une pétition a été organisée, sur change.org, pour dénoncer les violences faites aux femmes autochtones, mais aussi, et surtout, pour comprendre pourquoi elles ont plus de probabilité d’être tuées que les autres femmes. Pour cela, une enquête nationale a été demandée au gouvernement canadien, 323 636 personnes ont signé cette pétition.

Une pétition qui a été lancée par un proche de Loretta Saunders, tuée à 26 ans et qui écrivait une thèse sur les disparitions dont les Amérindiennes sont victimes au Canada. 

Le Premier ministre canadien, Steven Harper, a rejeté la demande d’une enquête générale sur ces meurtres pour enquêter de manière plus précise.

Seulement une approche précise, de ce phénomène, ne fera pas baisser le nombre de femmes amérindiennes victimes d’assassinat. Dans 88% des cas les meurtres sont résolus, mais ils ne cessent d’augmenter. Le problème n’est donc pas pris à la racine.

La précarité est la cause de ce phénomène

Autant de femmes autochtones sont victimes de meurtres, car elles vivent dans des conditions précaires. Il s’agit d’un problème sociologique.

« Le Canada se classe constamment parmi les meilleurs pays pour son indice de développement humain, et pourtant, malgré la richesse et la prospérité, les peuples autochtones vivent dans des conditions comparables à celles des pays qui arrivent plus bas dans ce classement et où la pauvreté abonde » explique M. Anaya, un responsable de l’Organisation des Nations unies, en octobre 2013.

Elles n’ont pas les mêmes droits que les autres citoyennes en raison de la « suppression historique de [leurs] droits ».

Il ajoute «que si l’on est jeune, pauvre, sans diplôme et mal logé, les chances d’être victime de violences augmentent fortement ».

Ainsi, lorsque les femmes vivent dans un milieu où les logements sont indécents, et l’emploi inexistant, le commerce du sexe et la toxicomanie se développent. Un environnement où la violence est omniprésente

Des solutions

Il est nécessaire d’améliorer les conditions de vie dans lesquelles vivent les Amérindiens.

Comme, par exemple, faciliter l’accès des enfants à l’éducation afin qu’ils aient la possibilité de trouver un emploi.

L’accès au service public de base devrait également être autorisé pour les personnes dans le besoin. 

 

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