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Au cœur de l’hôpital Bégin, mobilisé contre le virus Ebola

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Depuis août dernier, les hôpitaux français sont sur le qui-vive pour affronter le virus Ebola. Le rapatriement de cette volontaire française de l’ONG Médecins sans frontières pourrait ne pas être un cas isolé et l’état d’alerte est alors renforcé.

Une remise à neuf de l’hôpital Bégin

Neuf hôpitaux français sont aujourd’hui prêts à accueillir des patients contaminés par le virus Ebola qui a déjà fait quelque 2 500 victimes depuis mars dernier en Afrique de l’Ouest.

Parmi ces établissements, l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Bégin, à Saint Mandé, en région parisienne. C’est d’ailleurs ici qu’est actuellement soignée la volontaire française de MSF.

Depuis plusieurs mois, cet hôpital de référence pour la prise en charge des maladies émergentes a tout mis en œuvre pour se préparer. En 2010, l’établissement a effectué une vaste rénovation de son service des maladies infectieuses et tropicales et possède désormais deux chambres à pression négative, ce qui permet d’éviter que le virus ne sorte, où peuvent être soignés les patients.

« Bégin s’est doté du matériel spécifique : combinaisons étanches, gants, appareils de protection respiratoire, cagoules et masques-visières adhérents au visage », a également annoncé l’hôpital dans un communiqué.

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Une hygiène drastique face à un virus des plus contagieux

Selon les termes de ce communiqué, un patient atteint par Ebola et accueilli à l’hôpital Bégin serait « emmené selon son état dans l’une de ces chambres, en MIT, ou en réanimation pour soulager les symptômes (fièvre hémorragique, vomissements) et pallier aux défaillances d’organes ».

Et puisque le virus Ebola est particulièrement contagieux, « l’HIA dispose d’un circuit d’accueil dédié qui peut être isolé du reste de l’établissement ».

« Dans ces unités, les portes s’ouvrent sans contact, par capteur optique. Pour pénétrer dans ces chambres à pression négative, dites aussi P4, uniquement accessibles par code, il faut passer deux sas successifs, le premier destiné à l’habillage des personnels, le second à la préparation des soins », explique ainsi Europe 1.

Une hygiène drastique auquel le personnel doit bien entendu se plier. « Charlotte sur les cheveux, masque et lunettes de protection, double paire de gants, le tout à usage unique. A la sortie, un autre sas leur permet de se déshabiller », détaille encore Europe 1.

Si pour le moment, aucun autre patient n’a été accueilli, les alertes peuvent être nombreuses parmi les Français revenant d’Afrique et le ministère de la Santé actualise régulièrement son dispositif d’information aux voyageurs à destination des zones à risque en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique.

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