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Dieudonné, celui qui a franchi les limites de l’humour

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Un antisémite et un révisionniste…

Le 1er Décembre 2003, sur le plateau d’On ne peut pas plaire à tout le monde, le talk-show de Marc-Olivier Fogiel sur France 3, Dieudonné prend l’apparence d’un colon israélien extrémiste effectuant un salut nazi.

Les ennuis commencent… L’humoriste enchaîne les déclarations chocs en qualifiant la Shoah de « pornographie mémorielle », lors d’une conférence de presse en février 2005 à Alger. Suite à cette déclaration, le garde des Sceaux, Dominique Perben, demande, au parquet de Paris, une enquête préliminaire pour «contestation de crimes contre l’humanité ». Le 11 septembre 2007, le tribunal condamne ces propos de diffamatoires envers la communauté juive.

Au cours de l’un de ses spectacles, en décembre 2008, il fait monter Robert Faurisson, militant négationniste français antisémite et proche de l’extrême droite ainsi que des mouvances néonazies, sur scène. Le 27 octobre 2009, cet acte a été condamné, par la loi, comme une « injure publique des personnes de confession juive ou d’origine ».

Le 15 janvier 2012, il présente son premier long-métrage, L’Antisémite, au théâtre de la Main d’OR, coproduit avec une société iranienne. Le film, qui n’est pas diffusé en salles, est commercialisé sur internet pour ses seuls «abonnés ». L’humoriste y incarne le rôle principal: un homme alcoolique et violent, déguisé en officier nazi pour un bal costumé. Le négationniste Robert Faurisson y joue également son propre rôle, tandis que la Shoah y est personnifiée en sainte.

En 2013, le geste de la quenelle, associé à un salut nazi inversé, fait aussi scandale, surtout après avoir été repris par le footballeur Nicolas Anelka lors d’un match en Décembre 2013.

L’humoriste avait prévu d’aller au Royaume-Uni pour soutenir le joueur de football qui était soumis à un conseil de discipline pour avoir fait une « quenelle ». Mais un porte-parole du ministère de l’intérieur a déclaré que Dieudonné n’était pas le bienvenu sur le territoire britannique à partir du 31 janvier 2014, d’après le journal The Guardian. Les agents de l’immigration, compagnies aériennes et autres sociétés de transport ont été prévenus que le comique français faisait l’objet « d’une mesure d’exclusion ».

No limit…

Dieudonné est accusé d’entretenir des relations étroites avec la République islamique, il serait financé par l’Iran, mais aucune preuve tangible n’a été trouvée, d’après Le Figaro

Outre les scandales humoristiques, Dieudonné est sujet à une enquête ordonnée par le parquet de Chartres depuis un an pour «blanchiment», «organisation d’insolvabilité» et «fraude fiscale» selon Le Monde. Il aurait envoyé, depuis 2009, plus de 400.000 euros au Cameroun, dont 230.000 euros pour la seule année 2013.

Dieudonné n’est plus considéré comme une comedien mais comme un « antisémite et raciste » par le premier ministre français, Manuel Valls, après avoir déclaré, au cours de l’un de ses spectacles, qu’il était dommage qu’un certain journaliste juif n’ait pas été envoyé dans les chambres à gaz. Suite à ces propos l’interdiction de ses spectacles a été confirmée par les tribunaux français.

Début d’année 2014, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur l’humoriste pour « apologie d’actes de terrorisme », une infraction passible de cinq ans de prison, d’après RTL

Dernier scandale en date, une vidéo intitulée Feu Folley, publiée sur Internet au mois d’août 2014, dans laquelle Dieudonné fait référence à l’assassinat, par l’Etat islamique, du journaliste américain James Foley. Dans cette vidéo il déclare que « La décapitation symbolise le progrès, l’accès à la civilisation ». La Brigade de répression de délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne a ouvert une enquête.  

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