Les autorités sanitaires sont de plus en plus inquiètes quant à l’étendue de la progression du virus Ebola. L’Organisation mondiale de la santé s’attend à ce qu’un bilan de 20 000 morts soit atteint avant que la progression puisse être contenue. Pour le moment, aucun vaccin homologué n’existe, ce qui réduit de plus en plus les chances d’endiguer la maladie.
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Le responsable des programmes d’urgence de l’OMS, Bruce Ayland a déclaré : « Ce n’est pas une crise africaine, mais une crise mondiale ». Pour l’instant, les pays les plus touchés par le virus se trouvent sur l’ouest du continent. Le Libéria et la Sierra Leone abritent le plus grand nombre de victimes. Le Nigeria, la Guinée et plus récemment la République démocratique du Congo comptent un chiffre inquiétant de contamination.
L’organisation mondiale de la santé dénombre 3.069 cas d’Ebola et 1.552 de mort dans son dernier bilan datant du 26 août.
Une progression « accélérée » et « inquiétante »
Anja Walz, infirmière coordinatrice, confie dans le New England Journal of Medecine : « L’épidémie d’Ebola est devenue incontrôlable depuis plusieurs mois, mais la communauté sanitaire internationale a mis trop de temps à réagir ».
Au vu des bilans réguliers de l’OMS, l’épidémie est en face d’accélération. En l’espace de six jours, le virus a touché 454 personnes supplémentaires et a causé la mort de 125 malades.
L’OMS se fixe comme objectif de mettre fin à l’épidémie dans 3 mois
Selon ses estimations, l’OMS espère stopper la progression du virus en 3 mois. Le but des mois prochains est « d’inverser la tendance de nouveaux cas et de nouvelles zones infectées, de stopper la transmission dans les capitales et les grandes villes portuaires, et de stopper toute transmission résiduelle d’ici six à neuf mois. »
En tout l’OMS estime à 490 millions de dollars le coût total de l’opération.