Mercredi 3 septembre, quatre ouvriers travaillant sur le site de Fukushima ont porté plainte contre Tepco (Tokyo Electric Power). Ces ouvriers considèrent que le montant de leur salaire est trop faible aux vues des risques qu’ils encourent chaque jour. Depuis l’accident de Fukushima en 2011 c’est la première fois que des ouvriers font entendre leurs voix.
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Les plaignants travaillent depuis l’accident à la pause de tuyaux et autres tâches autour de réservoirs d’eau contaminée. Ils sont exposés quotidiennement aux déchets toxiques et aux radiations. Selon eux leur salaire n’est pas à la hauteur de leur prise de risque. En tout, ils réclament 65 millions de yens (475 000 euros). Dans une interview faite à la presse japonaise, les plaignants confient que même s’ils n’obtiennent pas réparation, au moins les gens vont plus s’intéresser aux conditions de travail sur le site de Fukushima.
« Tepco a la responsabilité de contrôler que les sous-traitants rétribuent correctement leurs employés. Nous souhaitons qu’à travers une décision de justice, soient mise en lumière les réelles conditions de travail à la centrale »
Les ouvriers prennent de gros risques
« Avec des tâches comme le remplacement de tuyaux sert à mettre l’eau radioactive dans les citernes, en un moins la dose reçue va jusqu’à plus de 4 millisieverts et l’on a peur que cela nous rende malades ».
Les conditions de travail ne sont toujours respectées. En effet, les travailleurs de la centrale ne doivent pas être exposés à plus de 20 millisieverts (unité de radioprotection) en un an et 100 millisieverts en cinq ans. Hors les ouvriers ont été exposés à 4 millisieverts en moins d’un mois.
« Il y en a beaucoup qui ne disent rien. Alors même si on me vire et qu’on ne me donne plus de travail, il serait bien que grâce à cette action, tout le monde parle, reçoivent de l’argent et que les choses s’améliorent. »
Demande d’augmentation de salaire
L’année dernière, la société Tepco avait promis une augmentation de 10 000 yens (73 euros) pour les salaires journaliers. Selon les ouvriers cet argent n’a jamais été versé.
Cette situation touche 3 000 à 6 000 personnes qui travaillent quotidiennement sur le site de la centrale. Depuis l’accident causé par le tsunami en mars 2011, il est très compliqué de recruter du personnel. Le manque de main-d’œuvre handicape de plus en plus le nettoyage du site.
