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La presse française dénonce l’exécution barbare d’Hervé Gourdel

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« Ils l’ont tué » titre le quotidien 20 Minutes. « Décapité parce que français » peut-on lire sur fond noir en Une du quotidien Libération . « Une exécution barbare » dénonce pour sa part Metronews. L’assassinat de l’otage français Hervé Gourdel fait les gros titres de la presse française ce jeudi 25 septembre.

Guide de haute montagne depuis plus de 25 ans, Hervé Gourdel, père de deux enfants, avait été enlevé dimanche 21 septembre dans les montagnes de Kabylie par le groupe djihadiste « Les Soldats du califat » une organisation terroriste liée à l’Etat islamique (EI).  

Une vidéo adressée à François Hollande

C’est dans une vidéo adressée à François Hollande, intitulée « Message de sang pour le gouvernement français », que les djihadistes du groupe islamiste également appelé « Jund al Khilafa » ont dévoilé la décapitation de l’otage. La vidéo, débute par des images du président français réalisées lors de la conférence de presse où il avait annoncé la participation de la France aux frappes contre l’EI en Irak.

Sur les images, Hervé Gourdel, agenouillé, est encerclé de quatre hommes armés. L’un des ravisseurs dénonce l’intervention des « croisés criminels français », condamne une France « criminelle » qui « déteste l’islam » et qui « combat tout ce qui est musulman », détaille Le Figaro qui consacre sa Une du 25 septembre à l’assassinat du guide français, un « crime djihadiste qui défie la France » selon le quotidien.

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« Une guerre qu’il faut appeler par son nom »

Dans les médias, le mot « guerre » est omniprésent. Le journal L’Humanité titre par exemple sur « L’impasse de la guerre », lorsque Le Monde consacre un éditorial intitulé « Une guerre qu’il faut appeler par son nom », daté du mardi 23 septembre.

« Le gouvernement nous doit la vérité : la France est bel et bien impliquée dans une guerre contre le groupe djihadiste qui s’est autoproclamé « Etat islamique » (EI). Ce n’est pas une dramatisation de notre engagement au Moyen-Orient que de dire cela. C’est un constat » écrit le quotidien soulignant que « la France est embarquée dans une bataille de longue haleine – dont l’issue n’est nullement garantie ».

Ultimatum rejeté par la France

Le groupe terroriste avait lancé un ultimatum à la France lundi 22 septembre, en menaçant de tuer Hervé Gourdel, si l’Etat français ne renonçait pas « sous 24 heures » à ses frappes aériennes en Irak. Un chantage que Paris avait fermement rejeté : « Aussi grave que soit cette situation, nous ne cèderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum, fût-il le plus odieux, le plus abject » avait estimé François Hollande.

Depuis New York, où il participe à l’Assemblée générale de l’ONU, le chef d’Etat français a dénoncé un « assassinat lâche et cruel ». De son côté, le Premier ministre Manuel Valls a exprimé son « effroi devant la barbarie » sur Twitter, rappelant dans son message que « La France ne cédera jamais ».

« lls ont osé »

Libération qui dresse le portrait d’un homme passionné et d’un « personnage important » dans son village Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), rappelle qu’une centaine d’habitants de la commune s’étaient rassemblés, mardi 23 septembre, avec un portrait du guide et le mot « reviens » en guise de soutien à sa famille. Lorsque la nouvelle tombe, le lendemain en fin d’après midi, c’est tout le village qui se « fige, douloureux, ahuri, torpillé par l’horreur. En profonde sympathie avec la famille de la victime. « lls ont osé. » » écrit Annick Cojean dans Le Monde.

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