Ebola sévit, depuis le 21 mars 2014, en Afrique de l’Ouest. Les pays touchés sont la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia, le Nigeria et la République démocratique du Congo (RDC). Jeudi 26 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 3 069 cas d’Ebola, dont 1 552 décès. Face à cette pandémie, la présidente de Médecins Sans Frontières (MSF), Joanne Liu, a appelé les Etats à prendre leurs responsabilités pour vaincre ce virus.
[image:1,l]
La requête de MSF
La présidente de MSF a demandé aux pays ayant des ressources médicales et militaires, spécialisées dans les catastrophes biologiques, de les envoyer aux pays touchés par Ebola en Afrique de l’Ouest: « Six mois après son début, le monde est en train de perdre la bataille contre la plus grave épidémie d’Ebola de l’Histoire (…)Il est maintenant temps d’agir » a déclaré, mardi 2 septembre, Joanne Liu devant l’ONU à New-York.
Ebola : Médecins sans frontières dénonce une « coalition mondiale de l’inaction » http://t.co/j7LaeLlzjG
— Le Monde (@lemondefr) 2 Septembre 2014
Read the full text for @JoanneLiu_MSF UN Briefing on #Ebola: http://t.co/XHzgzhTZQT pic.twitter.com/fGy2RbNNG1
— MSF International (@MSF) 2 Septembre 2014
La gravité de la situation
«L’actuelle réponse internationale à Ebola reste dangereusement inadaptée» ajoute la coordinatrice d’urgence de MSF en Sierra Leone, dans New England Journal of Medicine.
Le manque de personnel médical, lui-même infecté, et de matériels de santé et d’hygiène empêche les aides humanitaires de parvenir à bout de cette épidémie qui ne fait que s’étendre. Il est donc nécessaire que les Etats se rallient à la cause afin de venir en aide aux milliers de victimes contaminées par le virus Ebola.
Seulement, les compagnies aériennes ont suspendu leurs vols à destination des pays touchés, comme Air France et British Airway. Ainsi, l’apport de nouvelles équipes médicales et de matériels de santé et d’hygiène, en Afrique de l’Ouest, est difficile.
« La décision compréhensible de certaines compagnies aériennes de ne plus desservir Freetown, Monrovia ou Conakry avait eu un énorme impact sur la capacité de l’ONU à acheminer du personnel et du matériel » explique le Dr David Nabarro, coordinateur de l’ONU contre le virus Ebola.
De ce fait, « Chaque jour, nous devons refuser des malades parce que notre centre est plein » précise Stefan Liljegren, coordinateur de MSF dans l’unité ELWA 3 à Monrovia.
« En Sierra Leone, les cadavres, hautement infectieux, pourrissent dans les rues » selon MSF.
De plus aucun vaccin n’a encore été trouvé. Seul un traitement américain non homologué, Zmapp, a été utilisé contre Ebola mais il ne soigne pas dans tous les cas.
Le manque de financement est également un problème dans le combat contre Ebola, il faudrait 373 millions d’euros pour mettre fin à cette épidémie, selon l’OMS.