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Nous sommes en guerre et nous sommes tous Hervé Gourdel

Qui sait à quelle date, les historiens, dans les décennies et les siècles à venir, feront dater le commencement de la « guerre transfrontalière » – pour ne pas dire « mondiale » – contre le djihadisme ?

Dans le sillage de la Bosnie en 1992, après le 11-Septembre, avec la guerre en Irak, celle d’Afghanistan, les attentats à Londres ou à Madrid, combien de « guerre d’Espagne », combien d’ « assassinat de François-Ferdinand » ?

Et puis Mohammed Merah…

Et la France au Mali, déjà.

Et puis, la semaine dernière, les premières frappes françaises, aux côtés des Américains, contre l’Etat islamique, la version 3.0 d’Al-Qaïda…

La France est en guerre, l’Occident est en guerre, l’ensemble du monde moderne civilisé – et dans le « monde moderne civilisé », incluons l’Iran, les monarchies pétrolières, bien évidemment – est en guerre.

« La France ne cède pas au terrorisme, la France ne cédera jamais au terrorisme », a déclaré François Hollande. Il faut l’union nationale face à la menace, devant la guerre.

« Nous sommes tous Hervé Gourdel », ajoute Hassan Chalghoumi, l’imam de Drancy.

Oui, rappelons-le, les djihadistes, des islamo-fascistes pervertissent l’Islam comme, autrefois – il n’y a pas si longtemps – les fascistes du XXème siècle pervertissaient, en Allemagne et ailleurs, jusqu’en Russie, les idéaux des Lumières et l’héritage judéo-chrétien.

Dans ces circonstances, si les premières interventions en Irak constituaient, de fait, une déclaration de guerre – parce que la guerre nous avait été déclarée par l’Etat islamique -, nous pourrions considérer Hervé Gourdel comme la première victime française. Il y a fort à craindre qu’il ne soit pas la dernière victime. N’attendons pas une attaque forte, des victimes sur notre sol, pour prendre conscience de la menace.

Rendons un hommage national aux Invalides à Hervé Gourdel.

Prenons toutes les mesures nécessaires pour que l’opinion française comprenne que nous sommes en guerre. Nous sommes tous Hervé Gourdel.

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