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Présidence du Sénat: les candidats face à Gérard Larcher

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C’est sans grande surprise que le Sénat a (re)basculé à droite dimanche 28 septembre 2014. Sans grande surprise car, depuis la déroute des socialistes aux élections municipales – une déroute confirmée aux élections européennes -, chacun imaginait bien que les « grands électeurs » – pour l’essentiel des maires et représentants des conseils municipaux – seraient peu enclins à sauver la faible majorité de gauche à la Haute Assemblée.

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Désormais, c’est une autre échéance qui agite les couloirs du Palais du Luxembourg… La désignation du successeur de Jean-Pierre Bel, éphémère deuxième personnage de l’État – de 2011 à 2014 – qui, de toute façon, n’avait pas souhaité se représenter au poste de sénateur de l’Ariège.

Sauf coup de théâtre, le « Plateau » devrait revenir à l’UMP

Avec 145 sénateurs – 23 sièges repris à la gauche pour 11 perdus et un gain net de 12 -, l’UMP reste le principal groupe mais redevient le pilier principal d’une coalition majoritaire avec l’UDI, 38 sièges – 8 gagnés pour 2 de perdus.

Si l’UMP ne détient pas la majorité absolue, on imagine l’UDI – dans son ensemble – s’aventurer à constituer une majorité alternative à celle de droite avec le PS, les Verts, les radicaux et le PCF. Rien ne dit qu’il n’y aura pas de temps à autre des coups de pouce sur un vote secondaire, mais, à l’occasion de l’élection du président du Sénat, c’est plus qu’improbable.

Et cela d’autant plus que, si la sénatrice UDI de l’Orne, Nathalie Goulet, a annoncé, le 3 juillet dernier, sa candidature à la présidence, elle l’a fait en toute indépendance, sans l’onction de son groupe. Mardi 30 septembre, celle-ci a d’ailleurs retiré sa candidature au profit du président du groupe UDI-UC, François Zocchetto.

Un duel Jean-Pierre Raffarin-Gérard Larcher comme en 2008 et, comme en 2008, Gérard Larcher l’emporte

Côté UMP, trois candidats : L’ancien ministre et Premier ministre de Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin qui, depuis son départ de l’Hôtel Matignon en juin 2005, songe ouvertement à s’installer au « Plateau » ; l’ancien président du Sénat, Gérard Larcher, qui avait d’ailleurs défait le précédent lors d’une primaire interne au groupe UMP en 2008 ; et Philippe Marini, sénateur-maire de Compiègne dans l’Oise, président de la commission des Finances.

Le groupe UMP s’est réuni mardi 30 septembre pour départager les candidats.

Les chances de Philippe Marini étaient infimes et il n’a même pas été le « faiseur de président », dont les troupes auraient départagé les deux favoris. Au final : un « remake » de la primaire de 2008 et une défaite nette pour Jean-Pierre raffarin. Les « réseaux Larcher », issus de sa première présidence, restent solides, et la rumeur selon laquelle Jean-Pierre Raffarin était en mesure de prendre sa revanche ne s’est pas vérifiée.

Jean-Pierre Raffarin ne réalisera pas son ambition de devenir le deuxième personnage de l’État dans l’ordre protocolaire.

Les candidats se sont affrontés sur leurs perceptions du rôle du Sénat et son rôle d’opposant au pouvoir socialiste.

La victoire de Gérard Larcher est nette avec 80 voix, contre 56 voix à Jean-Pierre Raffarin et 7 voix à Philippe Marini.

Le Parti socialiste pour l’honneur

C’est Didier Guillaume, le président sortant du groupe socialiste, qui devrait affronter le candidat UMP lors du vote solennel le mercredi 1er octobre.

Une candidature pour la forme, et éventuellement l’honneur. Une candidature pour prendre date, aussi peut-être.

Même chose pour Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV qui a lui-même présenté sa candidature, mardi 30 septembre.

 

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