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Présidence du Sénat: Raffarin, Larcher ou Marini… Scrutin incertain à l’UMP

Mardi 30 septembre 2014 – A un train de sénateur… C’est aux termes d’un déjeuner « républicain » que les 145 sénateurs UMP passeront aux choses sérieuses, à la chose sérieuse de ce surlendemain de victoire électorale, la désignation de leur « champion » pour l’élection au « Plateau », la présidence du Sénat.

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A partir de 15 heures, les sénateurs UMP écouteront successivement les trois candidats – Gérard Larcher, Jean-Pierre Raffarin et Philippe Marini – qui disposeront chacun, en l’absence des deux autres, de 12 minutes pour convaincre.

Vive le renouvellement…

Deux favoris, Gérard Larcher et Jean-Pierre Raffarin, et un outsider, Philippe Marini. Un ancien président du Sénat, un ancien Premier ministre et le président sortant de la commission des Finances, trois hommes de 65, 66 et 64 ans, trois « barons » aux réseaux bien fournis.

Tout cela pour bis repetitae, une sorte de revanche – espèrent certains – puisque c’étaient déjà les trois mêmes candidats qui s’étaient affrontés en 2008 pour le même « Plateau »…

Alors que le débat sur l’utilité et donc l’avenir du Sénat bat son plein, on peut regretter qu’un renouvellement des candidatures à sa tête n’ait pas été assuré. « Plus ça change, moins ça change », comme disent les Anglais…

L’expérience sur un « Plateau »

Sans doute faut-il, toutefois, raison garder… La présidence du Sénat, c’est aussi le rang de deuxième personnage de l’État et, éventuellement, à ce titre, l’exercice de l’intérim présidentiel en cas de décès ou démission du président de la République. Un « bleu » à l’Élysée, on imagine mal…

En termes d’expérience, les deux « favoris » sont servis. Si Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne, plusieurs fois ministre, a été trois ans Premier ministre de Jacques Chirac – de mai 202 à juin 2005 -, Gérard Larcher, sénateur des Yvelines, ancien ministre lui aussi, a surtout occupé le « Plateau » tant convoité de 2008 à 2011.

Deux conceptions du Sénat

Les sénateurs UMP choisiront entre deux personnalités, deux caractères, deux conceptions du rôle du Sénat dans l’opposition au pouvoir socialiste.

Gérard Larcher, fort de ses réseaux et de sa connaissance des rouages de l’institution, miserait davantage sur un « Sénat institutionnel », un Sénat qui occupe toute la place que lui réserve la Constitution de 1958 dans la production des lois et des rapports et dans la représentation des territoires.

Jean-Pierre Raffarin envisagerait un « Sénat de combat », un bastion depuis lequel la droite entamerait la reconquête de tous les pouvoirs – un « Sénat de combat », mais un Sénat qui joue aussi pleinement son rôle institutionnel.  

La rivalité Fillon-Sarkozy

A travers ce match, un autre match se préfigurait, celui entre François Fillon – qui soutiendrait Gérard Larcher – et Nicolas Sarkozy – « plus » Jean-Pierre Raffarin. Mais cela est une « histoire » sur laquelle, n’en doutons pas, les Sénateurs jetteront un voile pudique.

Un voile pudique… et un vote à bulletins secrets pour les 145 sénateurs UMP. Résultats entre 16 heures et 18 heures. 

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