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Depuis le 14 février 2013, l’Afrique du Sud et le reste du monde se passionnent pour l’affaire. En l’espace d’une nuit, Oscar Pistorius a tout perdu. Avant le drame, on connaissait le Sud-africain sous les traits d’un sportif méritant bravant son handicap, désormais ce sont les mots « violent », « colérique » et « meurtrier » qui accompagnent son nom.
Les différents verdicts possibles
La juge Thokozile Masipa va devoir faire un choix entre quatre options. Au mieux Pistorius peut repartir libre avec une simple caution à payer, au pire des cas il peut être condamné à une peine de prison à vie.
Dans l’hypothèse où Pistorius ne savait pas que c’était sa petite amie, Reeva Steenkamp, qui se trouvait dans les WC et que la défense a réussi à convaincre que l’erreur était possible ; le sportif de haut niveau sortira du tribunal libre. Si la juge décide que l’erreur n’était pas possible, Oscar Pistorius sera jugé coupable d’homicide volontaire.
Une autre hypothèse beaucoup plus grave est à prendre en compte. Si l’accusation réussit à prouver qu’Oscar Pistorius savait que c’était sa petite amie Reeva Steenkamp dans les WC, une peine de 15 ans minimum est à prévoir. Plus grave encore, si la juge arrive à la conclusion que Oscar Pistorius a tiré avec préméditation, il sera condamné à la prison à perpétuité.
Vers quel verdict penche l’enquête ?
La défense du sportif a eu beaucoup de mal à se construire. Oscar Pistorius ne peut pas utiliser la carte de sa vulnérabilité et de son handicap. Une vidéo diffusée lors d’une émission australienne le montre en pleine possession de ses moyens même sans ses prothèses. « Le simple fait pour lui d’être handicapé n’est pas suffisant et l’acquitter sur la base de son handicap créerait un fâcheux précédent ».
La justice sud-africaine doit faire ses preuves auprès de la population. En 2004 ; la justice avait libéré un rugbyman considérant qu’il avait suffisamment souffert de la perte de sa fille.
La surmédiatisation de l’affaire a entrainé quelques dérapages. Lors du procès ; des images montrant Oscar Pistorius fou de rage contre les journalistes ont été diffusées. Le procureur Gerrie Nel a déclaré dans son rapport : « La cour n’aura d’autres choix que d’admettre que l’accusé savait que la victime était dans les toilettes, et a tiré quatre fois intentionnellement sur elle dans le but de la tuer ».
« Ce n’est que le début »
D’après David Dadic, avocat et auteur d’un blog sur l’affaire, « la juge aura du mal à conclure qu’il n’est pas coupable de rien ». Selon lui, Oscar Pistorius a toujours la possibilité de faire appel quelle que soit la décision du juge, « tant qu’il n’aura pas épuisé tous les recours légaux possibles, il n’ira pas tout de suite en prison ».
Ce n’est pas totalement la fin de l’affaire Pistorius. « Le procès est seulement le premier volet d’une procédure aux multiples ramifications ». Une procédure d’appel peut prendre encore des années de procédure.