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Virus Ebola: un vaccin au point en novembre?

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L’Europe lève des fonds pour combattre Ebola

La présidente de MSF, Joanne Liu, a, rappelons-le, demandé aux pays ayant des ressources médicales et militaires, spécialisées dans les catastrophes biologiques, de les envoyer aux pays touchés par Ebola en Afrique de l’Ouest : la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia, le Nigeria et la République démocratique du Congo (RDC).

Vendredi 5 septembre, l’Union européenne a débloqué 140 millions d’euros de fonds qui serviront à améliorer le nombre d’équipes médicales et la qualité des centres contre Ebola. 97,5 millions d’euros seront utilisés pour renforcer l’offre des services publics de santé et d’hygiène et 38 millions d’euros seront dédiés au « soutien direct des systèmes de soins de santé », a précisé la Commission Européenne. Le reste de la somme sera investi dans des laboratoires mobiles permettant de repérer le virus plus vite et de former du personnel médical.

« Nous devons unir nos efforts et fournir suffisamment de moyens de transport aériens et de matériels médicaux à nos partenaires afin de lutter contre cette menace » explique Ktistalina Georgieva, la commissaire européenne chargée de l’aide humanitaire. 

Traitement disponible en novembre

Vendredi 5 septembre, l’OMS a annoncé qu’un vaccin contre le virus Ebola serait disponible en novembre 2014, suite à une réunion de 200 experts au siège de Genève de l’OMS.

« Si le vaccin semble sûr, il pourrait être disponible en novembre pour une utilisation prioritaire sur les personnels de santé » explique le communiqué de presse de l’OMS.

« Deux vaccins prometteurs ont été identifiés et des études sur leur sécurité sont en cours « aux États-Unis selon Marie-Paule Kieny, assistante à la directrice générale de l’OMS. En ce qui concerne ces deux vaccins potentiels, l’OMS estime que « plusieurs milliers de doses devraient être disponibles à partir de fin 2014 pour des essais cliniques et un usage compassionnel ». 

De plus, huit traitements expérimentaux à base de sang, dont les sérums de convalescence font partie, seront utilisés pour maitriser cette pandémie. Des recherches seront également entreprises, à la mi-septembre, en Europe et en Afrique. Seulement ces traitements seront limités par une production lente.

« ChAd3 », un nouvel espoir 

Dimanche 7 décembre, la revue Nature Medicine a publié une étude sur le vaccin « ChAd3 » qui protège les singes du virus Ébola, étude dirigée par l’équipe de Nancy Sullivan, du centre de recherche de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

Un vaccin a été fabriqué à base du virus du rhum de chimpanzés, un adénovirus. Ce virus possède des fragments de matériel génétique d’Ebola qui permettent à notre corps de reconnaitre le virus pour s’en défendre.

Lorsque les médecins ont injecté ce traitement aux singes, « une protection complète à court terme et partielle à long terme » contre Ebola est apparue. Si le médecin effectue une piqûre de rappel, c’est-à-dire une seconde dose moins forte de ce virus, la protection contre Ebola est « durable ».

Sur quatre macaques, deux sont restés immunisés 5 semaines et les deux autres 10 mois. Les singes qui ont bénéficié de la piqure de rappel, 8 semaines après la première injection, restent désormais complétement immunisés contre Ebola, et cela 10 mois après.  

Le vaccin expérimental sera testé sur des hommes en septembre. Ces tests se feront sur des sujets « sains » – non infectés – afin d’évaluer les effets secondaires, les toxines que peuvent provoquer certains traitements et sa capacité à protéger l’homme du virus.

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