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Alain Juppé: La présidentielle de 2017? «Oui j’en ai rêvé»

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« C’est une envie » qui le tenaille « depuis longtemps ». Alain Juppé était interrogé, jeudi 2 octobre, sur le plateau de l’émission de France 2 « Des paroles et des actes ». Le maire de Bordeaux, candidat à la primaire de l’UMP pour la présidentielle de 2017, l’assume : « Oui j’en ai rêvé. » Celui qui avait déjà expliqué sa méthode – « apaiser, rassembler, réformer » – a détaillé son projet.

« Je fais appel à la réflexion plutôt qu’à la fébrilité », a-t-il lancé. Une pique adressée à Nicolas Sarkozy ? « Dès que je dis quelque chose, ça sera considéré comme une pierre dans le jardin de Sarkozy. (…) Je ne me bats pas contre Sarkozy », a assuré l’ex-Premier ministre. « Je ne vais pas faire un concours de beauté, je vais exprimer des idées, et puis les Français jugeront. »

Dépenses de l’Etat 

Le maire de Bordeaux a notamment plaidé pour une sortie du « carcan » des 35 heures, une suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) – tout en ajoutant qu’il ne baisserait pas les impôts –, la fin des régimes spéciaux de retraite, le retour au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le report de l’âge de départ à la retraite « à 65 ans, progressivement », d’ici 2020, et une réforme de l’AME (Aide médicale d’Etat) pour lutter contre le tourisme médicale.

Il a aussi indiqué vouloir faire un effort de 100 milliards d’euros d’économies sur les finances publiques lors du prochain quinquennat. L’ancien ministre des Affaires étrangères a affirmé qu’« il faut agir sur les dépenses sociales » et annoncé son souhait de réduire les allocations chômage. 

Mariage pour tous 

En matière d’immigration, Alain Juppé a dit vouloir « remettre Schengen en situation de contrôler les frontières extérieures », faire voter chaque année un quota de migrants pour motifs professionnels, encadrer davantage le regroupement familial, réformer le droit d’asile en accélérant les procédures, et faire respecter les obligations de quitter le territoire.

Tout en se déclarant hostile à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de lesbiennes et à la gestation pour autrui (GPA), Alain Juppé a déclaré : « Je ne crois pas qu’on reviendra sur les mariages des homosexuels, et je ne le souhaite pas. » Une position qui, comparée à celles de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, a le mérite d’être claire.

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